Un violent incendie s’est déclenché avant-hier mercredi aux environs de 13h30mn au marché Tilène. Des commerçants, témoins de la scène, ignorent les causes de ce sinistre qui a fait un mort et de nombreux dégâts matériels.
Serigne Mbacké Niang, un jeune employé dans une parfumerie au marché Tilène, rue 19, est décédé ce mercredi, suite à l’incendie qui a ravagé la boutique ‘’Keur Yaye Fatma’’. Ce drame s’est passé au moment où beaucoup de personnes préparaient la fête de Noël. Hier, sur place, tout était carbonisé. Même les portes métalliques, entrouvertes, ont cramé et noirci sous l’effet des flammes. Quelques commerçants s’arrangeaient encore à disposer de leurs marchandises.
‘’Nous ne pouvons pas nous avancer sur les causes de cet incendie, nous sommes touchés, ce qui s’est passé est triste’’, lance un jeune commerçant trouvé sur les lieux du sinistre. Son camarade qui se présente comme le gardien du marché abonde dans le même sens. Selon lui, il ne saurait établir les causes de l’incendie, ni s’y attarder encore moins livrer des témoignages.
‘’Nous ignorons les causes de cet incendie’’
‘’Je suis un agent de ce marché, témoin des faits, mais je ne peux rien dire ‘’, avance un monsieur au visage ridé, cheveux blancs. Une foule de curieux ne peut s’empêcher de s’arrêter, contempler et faire quelques commentaires. ‘’Je pense que ça s’est passé ici‘’, dit cette jeune fille, mine attristée, qui fait ce constat avant d’avancer de quelques pas. Même chose pour certains passagers de ‘’cars rapides’’, se retournant, pour voir réellement ce qui s’est passé. Des piétons passent, avec des coups d’œil furtifs sur les lieux. Quelques pas plus loin, un groupe se forme.
Ici, c’est l’agent municipal, Faye, (peint comme le doyen du marché), et quelques commerçants qui tiennent leur négoce en face du magasin brûlé. ‘’Doyen’’, comme l’appellent ses collègues, n’est pas dans les dispositions de donner des informations. Mais il a fait savoir que la famille du défunt a finalement récupéré le corps à l’hôpital Le Dantec, pour l’amener à Darou Mousty, hier matin. Comme preuve, il brandit le certificat de genre de mort qui démontre des brûlures graves avec carbonisation. ‘’Tout ce que je peux dire est qu’on ignore les causes de l’incendie ; nous attendons les constats de la police pour être édifié’’, laisse-t-il finalement échapper.
A quelques mètres de la parfumerie ‘’Keur Ya Fama’’, Magaye Gaye étale des chaussures. Il finit son bol de riz avant de s’adonner à ses observations. Témoin des faits jusqu’au moment où le corps sans vie de Serigne Mbacké Niang a été retrouvé à l’intérieur, il atteste : ‘’C’est nous qui avons vu la dépouille alors que les pompiers étaient déjà partis. Nous farfouillions pour trouver des objets encore indemnes. C’est là que nous avons découvert le corps’’.
D’après lui, cinq personnes se trouvaient dans le magasin, tous des employés de Khadim Thiam propriétaire des lieux. A l’en croire, l’électricité n’est pas à exclure des causes de l’accident. Il dit que tout le marché est affecté par la mort du jeune homme, raison pour laquelle les mines sont tristes. ‘’C’était un jeune, gentil, et disponible. Il avait à peu près mon âge, la trentaine. Nous prions pour le repos de son âme’’.
‘’ Le disparu est le neveu d’imam Mbaye Niang’’
A quelques mètres de Magaye, Baye Fallou Guèye vend des détergents. Juste à coté de la parfumerie, il discute avec un groupe de commerçants. Sans tarder, il nous apporte des éléments de réponses : ‘’J’étais là au moment de l’incendie, c’était dur pour nous, car nous étions tous en danger quand le magasin a pris feu’’, dit-il. Parmi les personnalités venues s’enquérir de la situation dramatique, il signale la présence d’imam Mbaye Niang, oncle de feu Serigne Mbacké Niang. Ce commerçant explique que des personnes mal intentionnées en ont profité pour lui voler des articles.
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