Une écloserie d’une capacité de production annuelle de 300 mille alevins, construite dans la commune de Fatick (centre), va démarrer ses activités en 2015 pour approvisionner cinq régions en poisson, a annoncé vendredi le directeur général de l’Agence nationale de l'aquaculture (ANA), Magatte Bâ.
L’ouvrage a été construit dans cette ville pour approvisionner en poisson les fermes piscicoles communautaires et les marchés des régions de Fatick, Kaolack, Kaffrine, Diourbel et Thiès, a indiqué M. Bâ lors d’une visite de l’écloserie.
Il s'agit d'une "installation destinée à produire des œufs et des larves ou alevins, notamment de poissons, de crustacés et de mollusques".
"Nous allons démarrer la pisciculture avec une espèce de poisson d’eau saumâtre, pour empoissonner toutes les fermes piscicoles communautaires des régions" bénéficiaires, a-t-il dit.
"Nous allons faire de la pisciculture avec des espèces de poissons adaptées à l’eau saumâtre et à l’eau douce de la zone centre", a ajouté le directeur général de l’ANA, en donnant l’exemple du "tilapia d’eau douce".
L’écloserie a été construite pour permettre aux exploitants de mener "une activité commerciale rentable et durable", a-t-il encore dit.
Elle permettra aussi aux régions bénéficiaires de disposer d’alevins de qualité et en bonne quantité, à Fatick, au lieu d’aller en chercher à Richard-Toll (nord), où se trouve la plus grande unité de production d’alevins du pays, selon Magatte Bâ.
Des besoins d’"efficacité" et d'"efficience" expliquent l'installation de l’écloserie à Fatick, où elle est construite sur un terrain de 500 mètres carrés octroyé par la mairie, a-t-il expliqué.
Il est prévu, avec le soutien de la mairie de Fatick, d’agrandir la superficie de l’écloserie pour la porter à 700 mètres carrés, un an après le démarrage de ses activités, a signalé M. Bâ.
Il est envisagé aussi de doubler la capacité de production de l'ouvrage, en la portant à "600 mille alevins par an", a dit Magatte Bâ.
Cette écloserie est le fruit de la "première phase" d’un partenariat de l’ANA avec l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Sa construction a coûté 25 millions de francs CFA, selon M. Bâ.