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    Education

    UCAD: la Faculté de médecine va attaquer le décret limogeant son doyen (syndicaliste)
    Publié le samedi 27 decembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


    La
    © Autre presse
    La crise secoue la Faculté de Medecine de l`UCAd après le limogeage du doyen Abdourahmane Dia dit Ardo


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    Les enseignants, le personnel administratif et technique et les étudiants de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie vont attaquer le décret présidentiel limogeant le Docteur Abdourahmane Dia, doyen de cette faculté de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a déclaré, vendredi le syndicaliste Malick Faye.

    Dr Abdourahmane Dia plus connu sous le pseudonyme ‘’Ardo’’ a été limogé par un décret du président de la République Macky Sall rendu public mercredi à la suite de la réunion du Conseil des ministres. Son limogeage ferait suit ‘’à une gestion nébuleuse des subventions accordées par le ministère à la Faculté de médecine pour un montant total de 368 millions de 2011 à 2013’’.

    ‘’Il n’ y a pas de problèmes de gestion à la Faculté de médecine (…). Tous les enseignants et l’ensemble du personnel sont avec le Professeur Abdourahmane Dia. Nous allons attaquer le décret de son limogeage, fut-il un décret présidentiel’’, a notamment dit Malick Faye, lors d’un point de presse.

    ‘’La Faculté de médecine est connue pour être un havre de paix, un centre d’excellence, la seule structure qui fonctionne à l’UCAD quand tout est à l’arrêt. Mais nous sommes obligés d’être au devant de la scène (…) à cause d’une politique d’affaiblissement de la Faculté par le ministère de tutelle’’, a affirmé M. Faye, secrétaire général de la section/Faculté médecine du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES)

    En compagnie d’autres membres du SAES et devant de nombreux travailleurs à la Faculté de médecine, Malick Faye a déploré le ‘’nombre élevé de 1.100 nouveaux bacheliers qui ont été orientés dans ce département dont les capacités d’accueil ne dépassent pas 300 places’’.

    ‘’Le doyen de la faculté, sur injonction de l’Assemblée de l'Université, a osé dire non. C’est pourquoi il a été limogé, mais c’est une décision que nous allons attaquer, parce que le décret lui-même n’a pas respecté les délais de publication du rapport d’audit provisoire et du rapport définitif’’, a poursuivi M. Faye.

    ‘’Un doyen est toujours légitime, parce qu’il est élu par ses pairs et par l’Assemblée qui regroupe tout le personnel. Il n’est pas comme un recteur qui est nommé par le chef de l’Etat qui peut le limoger à tout moment. Nous disons non au départ de Dr Abdourahmane Dia’’, a insisté Malick Faye.

    ‘’Nous allons prendre le temps d’analyser la situation, d’étudier les nouvelles donnes et utiliser toutes les voies de recours légales avant de nous attaquer à cette décision de limogeage notre doyen’’, a-t-il précisé.

    Pour protester contre ce limogeage et contre la pléthore de nouveaux bacheliers orientés, la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie a déjà pris la mesure de suspendre les cours en première année ‘’en attendant de prendre d’autres mesures’’.

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