Les syndicats du grand cadre se sont réunis en plénière extraordinaire ce lundi. Ce, pour étudier la question des salaires de leurs camarades non encore versés. Au sortir de la dite rencontre, c’est un mot d’ordre de 72 heures de grève qui est décidé à partir de ce mardi. Pis, mais aussi un autre préavis de grève qui sera déposé après demain jeudi. Tout ceci, pour exiger tout simplement l’application du protocole de 2012 signé avec le gouvernement. Le coordonnateur des syndicats qui rend compte, ne manque pas d’annoncer la couleur.
« La première décision que nous avons eu à prendre, c’est d’observer 72 heures de grève qui démarrent à partir de demain mardi. Cette grève sera mise à profit pour élaborer un nouveau préavis de grève qu’on va déposer sur la table du gouvernement pour exiger la signature du protocole d’accords. Comme vous le savez depuis deux (2) ans que nous avons négociés avec le gouvernement, le protocole tarde à être signé et nous ne saurions l’accepter.
Nous avons fini de comprendre que nous avons en face de nous un gouvernement qui reste dans la stigmatisation mais également dans l’offense des enseignants parce que les salaires ont été retenus pour ceux-là qui se lèvent le matin pour aller au travail, qui travaillent nuit et jour. Nous ne sommes pas contre les audits mais nous voulons que tous ceux-là qui travaillent dans ce pays soient audités pour qu’on puisse bien situer les choses ».
Les enseignants exigent que « le gouvernement revoit sa copie, que tous ceux-là qui font l’objet d’erreurs avec ces audits soient rétablis pour que dès le mois prochain qu’ils puissent retrouver leurs salaires au niveau de leur banque respective ». Le ton est donné le 2 janvier dernier par Dame Mbodj et Mamadou Lamine Dianté, respectivement secrétaires généraux du Cadre Unitaire des Syndicats du Moyen Secondaire (CUSEMS) et du Syndicat Autonome des Enseignants du Moyen Secondaire du Sénégal (SAEMS-CUSEMS).
Ces enseignants en sit in devant les locaux de l’Agence De l’Informatique de l’Etat (ADIE), n’avaient pas manqué de mettre en exergue leur position sur le pied de guerre contre le fameux audit de la Fonction publique. Ce, en annonçant un lundi 6 janvier de grève dans l’école sénégalaise.
