C’est maintenant officiel. Les lutteurs en activité bénéficieront des Domaines agricoles communautaires (Dac).
Leur association que dirige Khadim Gadiaga a signé lundi, une convention avec le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, Mame Mbaye Niang, au salon d’honneur du stade Léopold Senghor. A travers cet accord, les lutteurs auront accès à 3000 ha à Keur Samba Kane dans la région de Diourbel et de 5000 ha à Keur Momar Sarr, dans la région de Louga, pour des exploitations agricoles.
«Nous ne pouvons pas avoir de la terre, avoir des bras valides, de l’eau et continuer à importer du maïs. Le Sénégal importe 200 mille tonnes de maïs, alors que nous avons des superficies, et nous pouvons faire deux saisons de maïs. On ne peut pas continuer à importer nos produits. Aux Etats Unis, les plus riches ont débuté par l’agriculture», commente Mame Mbaye Niang, qui avait à ses côtés son homologue, le ministre des Sports, Matar Bâ, et le président de l’Association des lutteurs en activité. Ce dernier souligne que ce projet agricole pourra aider les lutteurs à avoir une garantie par rapport à leur avenir marqué par une carrière sportive qui s’arrête à 45 ans. Mieux, ajoute M. Gadiaga, l’avènement des Dac constitue une aubaine pour ces athlètes confrontés de plus en plus à la rareté de combats dans un contexte de crise économique. Doté d’une superficie de 30 mille ha aménagées, le programme des Domaines agricoles cummunautaires prend en compte la distribution d’intrants aux lutteurs par le gouvernement, qui se chargera, par la même occasion, de leur acheter leurs productions agricoles. «On va acheter la production, c’est sur commande», promet Mame Mbaye Niang. Citant l’exemple de Balla Gaye 2 qui a déjà exploité 33 ha de terre mis à sa disposition dans le cadre des territoires aménagées, le ministre de la Jeunesse précise que le projet dispose d’un budget de 100 milliards de francs Cfa dont une contribution de l’Etat du Sénégal de dix milliards, et concerne dix domaines aménagés, selon le coordonnateur du Prodac, Jean Pierre Senghor.