Le secteur privé africain est une des alternatives au financement du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), a déclaré, mercredi à Dakar, Dr Malick Sané, enseignant chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
M. Sané s'exprimait à l'occasion du forum scientifique de la 23ème Foire internationale de Dakar (FIDAK). ‘'Il est inimaginable pour pouvoir construire un développement économique que les acteurs locaux notamment le secteur privé, qui constitue le levier de toute production, n'occupe pas la place qui lui revient dans ce processus'', a ajouté Dr Sané.
Il reconnait toutefois les difficultés que rencontre le secteur privé africain en termes de capacités et de moyens. ‘'Mais je crois que ce sont des défis qu'il est en mesure de relever, accompagné par la volonté politique de nos Etats'', soutient l'enseignant chercheur.
Il a également évoqué la possibilité de recourir à d'autres financements alternatifs internes, notamment les emprunts obligataires, les garanties de prêts et les taxes communautaires.
La réalisation PIDA, qui est une initiative de l'Union africaine, nécessite un financement à hauteur de 360 milliards de dollars.
Un programme prioritaire à l'horizon 2020 a été concocté et devrait mobiliser 68 milliards de dollars. Sur ce montant, M. Sané estime qu'il y a un financement disponible à hauteur de 30 milliards de dollars.