Les télévisions privées montrent au quotidien des images ''sans se soucier des anti-valeurs qu’elles développent dans l’esprit des enfants’’, a affirmé, mardi, l'écrivain-cinéaste, enseignante-chercheure à l’Université de Thiès, le Docteur Hadja Maï Niang, qui a qualifié cette situation de ''grave''.
‘’Ces télévisions privées sont des adeptes du libertinage d’images’’, a soutenu Hadja Maï Niang, rappelant que depuis la création de la Maison de la pédagogie de l’image en 2008, sa structure ne cesse de ‘’poser un regard sur les images des télévisions sénégalaises en vue de rendre au peuple l’image qui le fera prospérer en valeurs sociales et économiques’’.
Hadja Maï Niang, spécialiste en pédagogie de l’image et directrice de Daaray Sembène, animait une conférence de presse, mardi à Thiès. Certaines émissions ‘’choquent l’esprit sain et montrent des contre-valeurs que la société sénégalaise n’admet pas’’, selon elle.
‘’Le bon sens, pour ne pas dire la sémiotique visuelle, voudrait que le service des programmes de ces télévisions aient plus de regard professionnels sur ce qui est diffusé à l’écran’’, a-t-elle affirmé.
Le Docteur Niang a aussi dénoncé les télévisions qui diffusent à longueur de journée du folklore maximum qui endoctrine le Sénégal en musique.’’Aujourd’hui je me demande si la CNRA (Conseil national de régulation de l'audiovisuel) joue son véritable rôle d’autorégulation, parce qu’on en voit trop sur certaines images diffusées’’, s'est désolée Hadja Maï Niang.
Selon elle, la Maison de la pédagogie de l’image de Daaray Sembène est en train de murir un projet en vue de saisir la justice sur toutes les images obscènes ''qui n’apportent que contrevaleurs et qui détournent l’éducation de nos petits enfants innocents’’.