Trois jours après l’ouverture officielle de la foire internationale de Dakar, les clients se font toujours désirer. Malgré la grande affluence notée ce week-end, les exposants se plaignent de la rareté des acheteurs. Selon eux, ceux qui envahissent la foire les premiers jours sont des visiteurs.
Le centre international de commerce extérieur du Sénégal (Cices) vit au rythme de la 23e édition de la Foire internationale de Dakar (Fidak) avec une affluence ce week-end. Malgré la présence de nombreux visiteurs, les exposants déplorent, de leur coté, la rareté des clients.
Trouvé derrière le comptoir d’un stand au pavillon Sénégal, Samba soutient: «pour le moment, ce sont les visiteurs qui envahissent la foire. Les acheteurs ne sont pas encore là».
Allant dans le même sens, cette dame de nationalité malienne qui expose des produits «secrets de femmes» indique que les choses ne marchent pas pour l’instant. «Les gens viennent mais ils n’achètent pas pour le moment. Peut être avec le temps ça ira mieux parce que nous vendons des produits de qualité», lance-t-elle.
Dans son stand où sont exposés des objets d’arts de toutes sortes, Mamadou Diallo est entrain de mettre de l’ordre dans ses affaires. Pour ce malien qui est à sa 6e participation à la Fidak, c’est à cause de l’épidémie d’Ebola, qui sévit dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest, que les touristes ne sont pas au rendez-vous de la 23e édition de la Foire internationale de Dakar. «Ce sont les touristes qui, d’habitude achètent mes produits. Je pense que c’est à cause de la fièvre Ebola qu’ils n’ont pas fait le déplacement», laisse-t-il entendre.
Des couacs notés dans l’organisation
Certains exposants ont déploré des manquements dans l’organisation de la 23e édition de la Fidak qui a démarré le 18 décembre dernier. Ces couacs, surtout notés au niveau du retrait des accréditations et de l’installation des stands, ont amenés des participants à tirer la conclusion que toutes les conditions ne sont pas réunies pour un bon déroulement de la Fidak.
«Nous avons eu des problèmes par rapport aux éditions précédentes. Cette année nous avons eu beaucoup de mal à récupérer nos accréditations et sans cela nous ne pouvons pas accéder à certains endroits de la foire. L’installation des stands a aussi accusé du retard. C’est hier (samedi-ndlr) que j’ai fini de m’installer», se désole Mamadou Diallo.
Abondant dans le même sens, Mademoiselle Bello, un exposant Togolais soutient: «nous avons eu d’énormes difficultés pour retirer nos badges. C’était vraiment un véritable casse-tête pour nous. Les autorités devraient prendre toutes les mesures nécessaires pour un bon démarrage de la foire».
ECHOS DE LA FOIRE
Dispositif sécuritaire : 500 éléments de la gendarmerie sont déployés pour assurer la sécurité à l’intérieur et à l’extérieur du Cices. Selon le capitaine Abdoulaye Mbengue, commandant de la compagnie de Dakar, la principale mission de ces éléments est d’assurer la sécurité des personnes et des biens. «A l’intérieur du Cices, le dispositif mis en place va patrouiller dans les pavillons et assurer la sécurit des participants», a-t-il fait savoir.
Ebola : Toutes les dispositions sont prises pour une foire avec «zéro cas d’Ebola». En effet, pour la prévention de la fièvre hémorragique à virus Ebola qui sévit dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest, un important dispositif sanitaire est mis en place à la foire internationale de Dakar. Dés l’entrée du Cices des robinets contenant de l’eau mélangée avec des produits antiseptiques sont installés de part et d’autre. Tout visiteur est obligé de se laver les mains avant d’accéder à l’intérieur de la foire.
Petits commerces : A défaut d’accéder à l’intérieur du Cices, les marchands ambulants ont élu domicile aux alentours du Cices, le temps d’une foire. Ils sont nombreux à exposer leurs marchandises par terre. Des gadgets, des masques, des poupées et beaucoup d’autres articles sont proposés aux visiteurs bien avant même d’entrer au Cices.