L’Amicale des inspecteurs du Trésor du Sénégal (AITS) entend apporter sa contribution à la valorisation de l’expertise nationale dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques sénégalaises, a indiqué son président, Mame Alassane Diagne.
Il s'exprimait samedi, à Saly-Portudal (Mbour, ouest), au symposium de l’AITS dont le thème est ''Le Trésor public face au défi de la mise en œuvre de l’Acte III de la décentralisation''. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence du ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Ba. La rencontre prend fin dimanche.
L'objectif est de susciter la réflexion afin ‘’de mieux accompagner une réforme à la fois ambitieuse et révolutionnaire’’ du président Macky Sall. ‘’Il apparaît ainsi que notre préoccupation première, en organisant ce symposium, est une préoccupation citoyenne, un attachement aux valeurs qui nous unissent les uns et les autres’’, a-t-il fait valoir.
‘’Cette réforme a entraîné des bouleversements importants du cadre organique, institutionnel et financier. Ces changements ont mis les acteurs dans une situation de mise en œuvre post réforme assez délicate. Cela est dû à l’absence, à la suppression et à la non prise des textes d’application nécessaires à l’opérationnalité du dispositif’’, a relevé M. Diagne.
Face à cette situation, souligne-t-il, les services du Trésor, acteurs principaux dans la gestion financière des collectivités locales, se sont retrouvés à devoir appliquer des dispositions qui n’étaient pas souvent en adéquation avec le régime de responsabilité personnelle et pécuniaire des comptables publics, vieux de 52 ans, nécessitant ‘’une cure de jouvence indispensable à l’efficacité de la dépense publique’’.
De l’avis du président de l’AITS, la gestion de cette phase, qu’il qualifie de ‘’transitoire’’, a suscité la nécessité pour l'amicale, en collaboration avec le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, de réfléchir sur la problématique de la mise en œuvre de l’Acte III de la décentralisation à travers ce symposium.
Pour le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, la réforme du régime de responsabilité des comptables publics, ‘’encore très marquée par les stigmates des origines royales de la fonction’’, devra être entreprise ‘’en vue de l’adapter aux exigences d’une gestion moderne et efficace’’.
A ce niveau, M. Bâ estime que la prégnance du risque qui entoure le métier de comptable public devra être analysée ‘’sans passion inutile mais avec toute la rigueur et l’objectivité requise’’.
Revenant sur sur les soubresauts notés dans le déroulement de la phase transitoire de l’Acte III de la décentralisation, le ministre a déclaré: ''Sans le dialogue et la compréhension mutuelle rien de viable ne saurait se bâtir''.