Le président du conseil départemental de Tambacounda, Alassane Sina Cissokho, a annoncé, jeudi, l’organisation annuelle d’une semaine des arts, des lettres et de la culture, laquelle sera l'un des trois ‘’actes fondateurs’’ de la nouvelle législature du conseil départemental issu de l’Acte 3 de la décentralisation.
La première édition de cette manifestation aura lieu en 2015, a dit M. Cissokho, à l’ouverture de la session d’orientation budgétaire de cette institution.
Alassane Sina Cissokho a proposé à ses collègues ‘’trois actes fondateurs’’ de que sont la réhabilitation de l’hôtel du département dont les travaux sont en cours, l’élaboration d’un plan départemental de développement (PDD) et l’organisation d’une semaine des arts, des lettres et de la culture. Il a considéré qu’il s’agit là de ‘’trois actions majeures’’.
‘’L’adoption d’un agenda culturel dont l’apothéose sera chaque année l’organisation d’une semaine des arts, des lettres et de la culture me semble être une nécessité’’, a-t-il souligné. selon lui, cette semaine sera un ‘’temps d’échanges, de solidarité et d’exaltation des valeurs positives du département, de la région, de la nation et de l’Afrique’’.
Cette manifestation se veut aussi un ‘’temps d’animation’’, a ajouté M. Cissokho, par ailleurs responsable régional des jeunesses socialistes. Il se dit ‘’convaincu qu’un territoire animé est un territoire attrayant’’, aussi bien pour les investisseurs, les touristes que pour ‘’toutes les forces vives de la nation, particulièrement les jeunes’’.
‘’Nous prévoyons l’organisation de la première édition en 2015, au plus tard au début du 2-ème trimestre’’, a-t-il précisé.
Le président du conseil départemental a dit pouvoir compter, en plus de l’Etat, sur la coopération décentralisée, en particulier le partenaire traditionnel de la région, à savoir le Conseil général de l’Isère (France) avec lequel des projets sont en train d’être mis en œuvre.
Il s’agit entre, autres, de la construction de la maternité du centre médical de Tambacounda. ‘’ Une échographie mobile sera bientôt disponible dans ce cadre, des actions contre le diabète sont envisagées ainsi que d’autres en faveur des femmes, du tourisme, etc.’’, a-t-il annoncé.
Pour lui, ‘’tout est priorité à Tambacounda’’. C’est ainsi que ‘’des secteurs comme l’agriculture, l’hydraulique, l’élevage, l’assainissement, etc., bien que n’étant pas des compétences transférées, mais en raison de leur importance dans la vie économique et sociale du département ne seront pas laissés en rade’’, a-t-il assuré.
Au terme de la session, il a indiqué qu’il discutera avec les conseillers de l’opportunité de tenir la session budgétaire avant la fin de l’année, en raison des urgences qui attendent la nouvelle équipe.
Lors des débats, certains conseillers ont évoqué la nécessité de prévoir dans le budget un appui au monde rural, ainsi que la protection de l’environnement, notamment la lutte contre les feux de brousse et la santé animale.
Vu que l’hivernage a été marqué par une faible pluviométrie qui pourrait avoir des conséquences sur l’alimentation des populations, le président de la commission agriculture Ibrahima Sakhanokho a demandé que le budget prenne en compte cela.
En ce moment déjà, le mil se vend à 200 francs, alors qu’il était vendu à cette période à 140 ou 150 francs, a-t-il noté. D'après lui, ‘’les greniers vont se vider très tôt’’. Autre conséquence de la faible pluviométrie, la région reçoit déjà des transhumants venant du reste du pays, avec les risques de maladies animales que comporte le surpâturage.
A ce propos, le docteur Ibrahima Lô, président de la commission élevage, avait signalé que le ministère de l’Elevage vient de confirmer les prélèvements qu’il avait faits sur des bêtes atteintes de péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) dans l’arrondissement de Missirah, une maladie qu’on pensait avoir déjà éradiquée. Si le bétail des transhumants l’attrape sur place, il risque au retour de contaminer le reste du cheptel national, avait-il averti.
Au vu des ambitions affichées par le président du conseil, le payeur régional Moussa Touré l’a invité, lors de la rencontre, à ‘’être prudent dans l’exécution du budget’’, lui faisant remarquer que l’institution ne dispose pas de fonds propres, mais vit de subventions.