L’harmonisation des procédures est une condition nécessaire pour une amélioration significative de l’administration publique à travers une bonne gestion des ressources humaines (GRH), a affirmé jeudi le directeur général du Bureau organisation et méthode, Ibrahima Ndiaye.
‘’En règle général, on s’est rendu compte que les structures travaillent de manière cloisonnée. Il est donc important de pouvoir harmoniser les procédures, car (…) cela ne sert à rien d’avoir des systèmes qui ne se parlent pas. Il faudrait jeter des passerelles entre les différents systèmes et mettre en cohérence tout un dispositif’’, a-t-il dit.
S'exprimant à la clôture d'un atelier national de partage de deux jours sur l’expérience de renforcement de capacités en gestion des ressources humaines dans le secteur de l’éducation et de la formation, il a rappelé que ''l’administration constitue une seule et même administration''.
Selon lui, le constat vient du fait que l’on faisait beaucoup plus de ‘’ l’administration du personnel, et non de la gestion des ressources humaines''. Ce qui fait qu'''il était donc important de franchir ce pas, en s’inscrivant dans une dynamique de modernisation’’.
Parmi les autres constats mis en évidence à l'occasion de la rencontre, il y a aussi entre autres l'absence, dans l'administration, de supports méthodologiques, de procédures et d'outils de gestion dynamiques des ressources humaines.
S'y ajoute que le personnel n'a pas toujours le profil adéquat pour exercer efficacement les activités de GRH, et l'insuffisance des effectifs affectés à la GRH.
Se référant à l’expérience du ministère de Education nationale, considéré comme leader dans le domaine de la GRH, il a estimé qu’il fallait justement ‘’essayer de partager son expérience et permettre aux autres ministères de se l’approprier et capitaliser cette expérience de façon à le démultiplier dans les autres secteurs’’.
‘’Evidemment, vous me diriez que la spécificité de l’éducation n’est pas la même spécificité qu’un autre département ministériel, mais toujours est-il que les principes sont les mêmes, on veut rationaliser la GRH’’, a-t-il fait valoir.
Le secteur de l’éducation qui représente selon lui ‘’l’essentiel du personnel de l’Etat'' est en tout cas un bel exemple permettant d’illustrer qu’on peut bien rationaliser la GRH dans notre administration’’.
‘’Si l’éducation le réussit avec des objectifs importants, cela veut dire qu’il n’y aura a priori pas de difficulté en principe à démultiplier dans d’autres ministères qui ont des objectifs moins importants’’, a notamment dit M. Ndiaye, estimant que le secteur de l’éducation est l’un des les plus difficiles.