Après la soutenance avec succès de ‘’la grande enquête’’, les étudiants de la 42ème promotion du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) ont reçu hier leurs diplômes.
‘’Le Cesti est un concentré de nationalités, de cultures, des langues et des visions du monde certes différentes mais qui s’enrichissent mutuellement.’’ Ces propos du recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), Ibrahima Thioub, résument le statut à vocation panafricaine du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti). L’école a organisé hier à l’Ucad 2 une cérémonie de remise de diplômes. 31 récipiendaires venus de 5 pays différents ont reçu leur parchemin. La 42ème promotion du Cesti a été parrainée par le regretté journaliste Amadou Tidiane Djigo dit Cheikh, disparu il y a 3 ans.
Pour le recteur, cette cérémonie illustre la mission prioritaire de l’université qui est la formation. ‘’Au fil des années et des promotions, le Cesti est devenu une école arc-en-ciel, riche de la diversité des nationalités et des cultures qui la composent’’, a expliqué Ibrahima Thioub. Cette ouverture et cette tolérance s’inscrivent en droite ligne, selon le président de l’assemblée de l’Ucad, dans la mission de formation de l’Ucad. ‘’L’université a une exigence d’utilité sociale et poursuit des missions à portée universelle, celles de former des professionnels, des cadres et des chercheurs capables de prendre en charge les défis de tous ordres auxquels nos sociétés sont confrontées’’, a-t-il rappelé.
Le directeur de l’école, Ibrahima Sarr, a pour sa part rendu un vibrant hommage au parrain Djigo, ancien journaliste au Soleil. Le nouveau président du réseau Théophraste a également exprimé une pensée pieuse pour l’ex-journaliste, Moussa Paye, arraché à notre affection en mars dernier. ‘’La cérémonie de remise de diplôme doit être un moment de recueillement pour nos illustres disparus, une occasion d’inscrire leur présence dans l’histoire de notre communauté’’, a-t-il souhaité. Par ailleurs, il a prôné le culte de l’excellence.
‘’Au moment où l’on parle de data journalisme, de journalisme aucune source, de journalisme distribué, du néo journalisme…etc., le Cesti doit s’inscrire dans les pratiques innovantes dans la formation au journalisme. C’est à ce prix qu’il restera ce baobab majestueux planté au milieu de la savane, défiant à la fois le temps et les intempéries’’, a déclaré M. Sarr.
Dans le même ordre d’idée, le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye, a insisté sur le rôle et les exigences du journalisme. A ses yeux, le journalisme représente le public, et la recherche de l’intérêt général est sa raison d’être. ‘’La presse libre et indépendante est à la fois une condition et une garantie à la démocratie’’, a-t-il soutenu. A son avis, le journaliste doit être capable de se prémunir contre les dangers permanents qui corrompent son acte d’informer. Pour cela, rappelle-t-il, celui-ci doit répondre aux exigences du métier en ayant une parfaite maîtrise des techniques de collecte, de traitement et de diffusion des informations dans le respect de l’éthique et de la déontologie de la profession.
Projet de création d’une Radio et d’une télévision à l’Ucad
S’agissant de l’idée de création d’une radio et d’une télévision pour l’université, le recteur a émis son soutien au projet. ‘’Ces médias serviront de champ d’application aux étudiants du Cesti’’, a dit M. Thioub. A l’image des grandes universités du monde, explique-t-il, l’Ucad se doit de se servir de ces outils de communication de masse pour mieux communiquer avec sa communauté et avec toute la société. A ses yeux, ils seront le lieu de prolongement des cours et les débats dispensés dans les amphithéâtres.