La Commission de régulation du secteur de l’électricité (CRSE) a indiqué, dans une étude rendue publique mercredi, qu'elle n’émettait pas de réserve sur la fiabilité des nouveaux compteurs électroniques de SENELEC installés chez des clients à Grand-Médine, un quartier de la zone des Parcelles Assainies.
Dans le cadre de son projet de sécurisation des systèmes de comptage de l’électricité et de diversification des modes de paiement, SENELEC a entrepris depuis juillet l’installation de nouveaux compteurs électroniques pouvant fonctionner en mode post-paiement ou en prépaiement.
Quelque 157 500 compteurs de type Split ont été acquis et 65 000 installés en mode post-paiement chez de nouveaux clients de SENELEC.
Dans le quartier de Grand Médine, retenu par SENELEC comme site pilote du projet de relance du prépaiement, 1 193 nouveaux compteurs ont été posés durant le mois de juillet, en remplacement de compteurs électroniques pour le moment en mode post-paiement avec la perspective de passer en prépaiement.
Les premières factures établies sur la base des consommations mesurées avec les nouveaux types de compteurs ont suscité de nombreuses contestations.
Les clients de SENELEC de Grand-Médine ont manifesté leur désaccord sur les montants des factures qu’ils jugent excessifs, mettant en cause la fiabilité des nouveaux appareils.
La CRSE a ouvert une enquête sur le projet de sécurisation des systèmes de comptage de SENELEC, qui a démarré le 8 octobre dernier.
L’étude de la CRSE recommande, au regard des innovations technologiques relatives aux nouveaux systèmes de comptage et de la spécificité du secteur de l’électricité, de faire le bilan de la réglementation en matière de métrologie pour les instruments de mesure de l’électricité.
Il a suggérée aussi de faire les essais prévus par les spécifications techniques, notamment les essais de comptabilité électromagnétique et les essais sur des environnements climatiques.
La Commission de régulation du secteur de l’électricité (CRSE), créée par la loi n° 98-29 du 14 avril 1998 relative au secteur de l’électricité, est une autorité indépendante chargée de la régulation des activités de production, de transport, de distribution et de vente d’énergie électrique.
Elle a également des attributions consultatives au profit du ministre chargé de l’Energie. Elle constitue un élément essentiel dans le dispositif de sécurisation des investissements dans le secteur de l’électricité.