Des chocs exogènes, dont les retombées de l’épidémie d’Ebola, ont pesé sur la croissance du Sénégal en 2014, indique un communiqué du Fonds monétaire international parvenu mercredi à APA.
Le communiqué rendait compte de la revue par le Conseil d'administration du Fonds, lundi, de la huitième revue des résultats économiques obtenus par le Sénégal dans le cadre du programme appuyé par l'Instrument de soutien à la politique économique (ISPE), ainsi que les consultations de 2014 au titre de l'article IV1 avec le Sénégal.
«La lenteur des réformes structurelles a conduit à une croissance inférieure à la moyenne et languissante. La réduction de la pauvreté en a souffert », estime M. Min Zhu, Directeur général adjoint du FMI.
Il a toutefois félicité les autorités sénégalaise d'avoir préservé la stabilité macroéconomique; poursuivi l'assainissement des finances publiques et mené à terme le programme appuyé par l'ISPE.
Selon le FMI le Plan Sénégal Emergent (PSE) offre une occasion unique de créer les conditions d'une croissance généralisée et solidaire qui fera du Sénégal un pays émergent.
« L'objectif d'une croissance annuelle de 7 à 8 % est réalisable à moyen terme, mais exigerait d'élargir, d'approfondir et d'accélérer les réformes structurelles », a souligné M Zhu.
Il ajoute qu'il convient de contenir la consommation publique pour créer l'espace budgétaire nécessaire pour mettre en place les dépenses sociales et les projets prévus dans le PSE.
Le FMI estime par ailleurs nécessaire d'améliorer considérablement le cadre réglementaire et la gouvernance ainsi que la qualité et l'efficacité des investissements publics.
Concernant la situation macroéconomique du Sénégal, le FMI est d'avis qu'elle est stable, avec une inflation faible. « Les perspectives budgétaires se sont améliorées grâce à l'augmentation des recettes et à la maîtrise des dépenses et le déficit global devrait tomber à 5,2 % du PIB en 2014, contre 5,5 % du PIB en 2013 », ajoute le Fonds.
Le Conseil d'administration du FMI projette un déficit des transactions extérieures courantes qui devrait diminuer, mais resterait proche de 10 % du PIB en raison de la baisse des exportations.