La Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a repris service hier, lundi 15 décembre, après plus d’un mois de suspension de ses audiences. Attrait à la barre, l’ancien directeur du Cadastre Tahibou Ndiaye, actuellement bénéficiaire d’une liberté provisoire après son séjour en prison, doit justifier l’origine licite de 3,5 milliards de Fcfa qu’on lui reproche d’avoir détourné.
Le procès Karim et co-prévenus suspendu jusqu’au 22 décembre prochain, l’affaire Tahibou Ndiaye du nom de l’ancien Directeur du Cadastre qui doit justifier l’origine licite de 3,5 milliards de Fcfa, dans le cadre de la traque des biens dits mal acquis, a été au menu de la reprise des audiences au niveau de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Dès l’entame de l’audience dont la principale particularité était la présence du nouveau procureur de la Crei, Cheikh Tidiane Mara , le remplaçant du magistrat Alioune Ndao à la base de l’arrestation et du placement sous mandat de dépôt de Tahibou Ndiaye, la défense a lancé la bataille de procédure.
Les avocats conseils de l’ex-patron du Cadastre ont défilé en effet à la barre pour soulever les nullités notamment de l’article 10 de la loi portant sur la Crei qui dispose que la durée de l’instruction ne peut excéder six (6) mois à compter de la saisine de la Commission d’Instruction (CI) de la Cour. Et sans fioritures, ils ont tenu à montrer que les droits de leur client ont été violés. De même que l’interdiction de communiquer qui allait au-delà de la durée légale de dix (10) jours requise par l’article 103 du code de procédure pénale.
Par conséquent, la défense a jugé nulle l’enquête menée par la Section de Recherches (SR) de la gendarmerie de Colobane. Sur la base de ces arguments, les avocats de l’ancien Directeur général ont fini par demander l’annulation de toute la procédure enclenchée contre leur client.