La députée Rama Diatta a plaidé mardi pour la modernisation de la riziculture en Casamance pour permettre à cette zone, qui a une expérience dans ce domaine, de participer à l’atteinte des objectifs d’autosuffisance à l’horizon 2017.
‘’L’Etat devrait encourager la modernisation de la culture rizicole en Casamance où les producteurs utilisent toujours le +kadiandou+ (instrument traditionnel utilisé pour la culture du riz)’’, a dit Mme Diatta.
Elle fait partie d'une délégation de producteurs et techniciens de la zone Sud, venus s’enquérir, à Saint-Louis, de l’expérience de la Société d’aménagement et d'exploitation des terres du delta et de la Falamé (SAED).
L’objectif consiste à s’appuyer sur l’expérience des producteurs du Nord, pour contribuer à la réussite du Projet d’amélioration de la production de riz en conditions pluviales, financé par la Banque mondiale et actuellement en cours en Casamance.
‘’Pourquoi ne pas renforcer la Société de développement agricole et industriel (SODAGRI) pour accompagner les producteurs qui ont acquis une certaine expérience mais utilisent des instruments traditionnels ?’’, s'est interrogée la députée, appelant aussi à l’exploitation judicieuse des barrages comme celui d’Afigname.
Dans le cadre du Programme d'accélération de la cadence de l'agriculture sénégalaise (PRACAS), 40 pour cent de la production attendue en 2017 doit provenir de la zone Sud, où se développe la culture pluviale, signale la députée, soucieuse d’engranger l’expérience acquise au nord du pays.
La directrice de l’Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR) pour la zone sud, Mariama Dramé Ndiaye, a placé cette visite dans le cadre de la volonté des producteurs de participer au Programme d’autosuffisance en riz.
Selon elle, on ne peut prétendre développer la culture du riz en ignorant les énormes progrès faits par la SAED.
‘’Le passage du système traditionnaliste, voire rudimentaire qui a caractérisé jusqu’ici les modes de production rizicole en Casamance au système intensif incluant l’agrobusiness, nécessite impérativement un changement aussi bien dans le système de production que dans l’organisation des producteurs’, a-t-elle dit pour expliquer les raisons de la visite.
Quant au directeur du développement et de l’appui aux collectivités locales de la SAED, il s’est félicité des échanges avec les producteurs et les techniciens du Sud, notant que des cadres de collaboration existent et doivent être explorés au grand bénéfice de la culture rizicole au Sénégal.