En prélude à la 23ème Foire internationale de Dakar (Fidak), prévue du 18 au 29 décembre 2014, la direction du Centre international de commerce extérieur du Sénégal (Cices) a organisé, hier, une randonnée pédestre en présence d’Alioune Sarr, ministre du Commerce, qui a donné le coup d’envoi.
Hier, au Cices, les échanges commerciaux ont cédé la place aux activités sportives. Loin des marchandages interminables entre acheteurs et vendeurs. Dès 8h30, l’esplanade du centre est progressivement envahie par des femmes, des jeunes, des enfants et des personnes du troisième âge. Les uns habillés de pull et écharpe pour résister à la fraicheur matinale, les autres en tenue de sport.
Des queues sont formées devant des tables pour la récupération de casquettes et de tee-shirts. L’endroit, plongé dans un vacarme assourdissant, accentué par une sonorisation, refuse du monde à mesure que les minutes s’égrainent. L’attente est longue, mais les retrouvailles sont belles entre amis, collègues. L’impatience se lit sur certains visages. On chahute, on joue dans une ambiance bon enfant. A 9h30. Quelques coups de sifflet retentissent. C’est l’appel des troupes. Le ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des Pme, Alioune Sarr, en blouson noir, casquette bien vissée sur la tête, très relaxe, passe quelques salamalecs aux organisateurs. La foule se masse devant le bâtiment administratif du Cices. On passe ainsi aux étirements qui ont duré une vingtaine de minutes pour réveiller les muscles. Vers les coups de 10h, le ministre du Commerce donne le feu vert. C’est parti pour la randonnée qui avait comme itinéraire le Cices, le rond-point liberté 6, Hlm-Grand-Yoff. A l’issue de cette marche qui a duré près de deux heures, le ministre du Commerce s’est réjoui de la forte mobilisation qui, à son avis, « symbolise » la solidarité à travers le sport. Pour le directeur général du Cices, Cheikh Ndiaye, cette deuxième édition de randonnée pédestre est l’une des innovations majeures de la 23ème édition de la Fidak. Pendant deux mois, lui et son équipe se sont lancés dans les préparatifs afin de créer un cadre propice pour accueillir les exposants et les visiteurs, explique-t-il. « Toutes les dispositions sont prises pour la réussite de cette présente édition », rassure-t-il.
ALIOUNE SARR, MINISTRE DU COMMERCE… : « Nous avons un excellent mode de commercialisation de l’arachide »
Réagissant au coût du kilogramme de l’arachide au producteur à 200 FCfa, le ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des Pme, estime que c’est un « très bon prix ». Selon Alioune Sarr, pendant plusieurs années, le kilogramme de l’arachide a coûté 150 FCfa. « Les acteurs économiques savent mieux que c’est un bon prix. Aujourd’hui, nous avons un mode de commercialisation de l’arachide qui est excellent », soutient M. Sarr. Il y a dix ans, rappelle-t-il, on connaissait les bons impayés avec le régime de Abdoulaye Wade. A son avis, l’ambition du gouvernement pour l’agriculture ne se limite pas seulement à ce prix, « nous allons travailler pour que nos agriculteurs soient des exportateurs, des transformateurs afin de créer de la valeur ajoutée sur le produit agricole ». Il est également essentiel d’exploiter les potentialités qu’offre le marché de la Sous-région, prône le ministre. Le Sénégal, poursuit-il, a des parts de marché à gagner dans la Sous-région ouest-africaine qui est la plus dynamique dans toute l'Afrique avec une croissance de plus de 6 %. « Nous voulons profiter de ces avantages avec nos agriculteurs, nos industriels et nos transformateurs ».
Profiter du marché du Nigéria
Selon le ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des Pme, Alioune Sarr, quatre éléments importants sont à relever pour l’organisation de la 23ème Fidak. Il s’agit du fait que le Nigéria soit l’invité d’honneur de cette édition. « Ce pays est la première puissance économique de la Cedeao. Il est, par conséquent, le premier marché de destination du Sénégal au moment où, avec le Pse, nous avons comme objectif de multiplier, par 2,5, les exportations », indique le ministre. C’est pourquoi, soutient-il, le Nigéria est un marché très important pour notre pays. L’autre fait marquant, selon Alioune Sarr, c’est la célébration du 40ème anniversaire de la Fidak qui coïncide avec l’édition de cette année. Un moment, à son avis, de rendre un hommage à tous les précurseurs qui ont œuvré pour donner à la foire une dimension internationale. « Cette foire est devenue un événement important dans l’agenda international des manifestations commerciales et économiques », souligne-t-il.
En janvier 2015, la Cedeao va démarrer son union douanière avec l’entrée en vigueur du Tarif extérieur commun (Tec), rappelle le ministre. Autrement dit, nous allons passer de nos modestes marchés à un marché de 300 millions de consommateurs. L’autre aspect, c’est la thématique qui a été retenue pour cette année, « l’intégration comme levier clé du développement ». Combinant ces quatre facteurs, selon le ministre, « nous espérons avoir une foire assez particulière ». Il se dit convaincu que nos économies ne peuvent survivre qu’à travers l’intégration économique réussie. A l’en croire, le Sénégal exporte une valeur de près de 500 milliards de FCfa dans la Sous-région ; et son ambition, c’est d’augmenter ce volume dans les années à venir.
Un espace de commercialisation du riz local au Cices
« Il est prévu l’ouverture d’un espace de commercialisation du riz de la vallée à partir d'aujourd'hui (samedi, ndlr) jusqu’au 31 décembre. Cela pour que le riz de la vallée puisse avoir des repreneurs avec le Cices », a fait savoir le ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des Pme. Avec l’implantation de cet espace, tous les riziculteurs du Sénégal pourront exposer leurs produits agricoles, ajoute-t-il.