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Aït-Ben-Haddou, source historique de la renommée de Ouarzazate
Publié le samedi 13 decembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Ouarzazate doit sa renommée de site privilégié de tournage de films à son paysage autant qu’à Aït-Ben-Haddou, un petit village proche des environs qui a accueilli en 1962 le tournage de ‘’Lawrence d'Arabie’’.

Depuis, Aït-Ben-Haddou a été classé sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1987, les grandes productions étrangères ont continué à affluer toujours en plus grand nombre, au point que le site vient d’être placé dans le Top 10 des lieux de tournage les plus célèbres à travers le monde.

De loin, ce petit village fait penser à des cités soudanaises telles que Djenné ou Tombouctou, dont il réplique avec réalisme l’architecture typique en terre crue. Logé au flanc de la montagne, le village se maintient dans la force de ses défenses et fortifications, sur le modèle des ‘’Tata’’ de l’Afrique de l’Ouest précoloniale.

Une référence pas du tout gratuite, si l’on sait que le village tient sans doute ces symboles de son statut d’ancien poste de contrôle du commerce transsaharien, qui a cimenté les relations entre les parties nord et sud de l’Afrique, favorisant la propagation de l’islam sur le continent noir et l’interpénétration des peuples et des cultures.

Selon le directeur de la commission film de Ouarzazate, Abderrazzak Zitouny, Aït-Ben-Haddou a conservé les techniques berbères de construction préislamiques, ce qui ajoute à la spécificité d’un site qui sert d’âme aux atouts touristiques de Ouarzazate.

Autour de Aït-Ben-Haddou, semble s’agréger de plus en plus hôtels et échoppes de souvenir, caractéristique d’un effet d’entraînement qui fait la force de l’industrie du tourisme.

Aujourd’hui, 8 à 10 familles continuent de vivre dans ce village qui dispose d’une place publique, d’une mosquée, d’un espace commerçant et de deux cimetières : un musulman et un juif, selon Abderrazzak Zitouny, directeur de la commission film de Ouarzazate.

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