Est-il possible de sauver plus de vies dans les pays touchés par le virus Ebola ? Deux médecins lancent le débat dans une tribune publiée par la prestigieuse revue The Lancet.
Les auteurs sont issus d’un établissement londonien prestigieux : l’école d’hygiène et de médecine tropicale, dirigée par Peter Piot, l’homme qui a co-découvert le virus Ebola. Selon eux, les centres de traitement d’Ebola servent trop souvent à isoler les patients et pas suffisamment à les soigner. Le débat anime aussi des équipes au sein de MSF en pointe dans la lutte contre Ebola sur le terrain.
« Les centres Ebola doivent faire plus que mettre en place des quarantaines », écrivent dans The Lancet Ian Roberts et Anders Perner. Ils lancent aussi cette mise en garde : « Il nous faut éviter le nihilisme thérapeutique ». Les docteurs prônent un recours plus fréquent aux intraveineuses pour sauver les patients en déshydratation aigüe.
Ils ne nient pas les contraintes de temps d’un personnel médical en sous-effectif et la chaleur des combinaisons des soignants qui réduit la durée de service sous les tentes Médecins sans frontières (MSF). Mais « le contournement de ces obstacles n’a pas été suffisamment élevé au rang de priorité », déplorent-ils.... suite de l'article sur RFI