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Sud Quotidien N° 6481 du 10/12/2014

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120e édition du Grand Magal: "Ila Touba" pour perpétuer l’appel de Bamba
Publié le jeudi 11 decembre 2014   |  Sud Quotidien


Le
© Autre presse par DR
Le 131e Magal de Touba sera célébré le jeudi 11 Décembre.
Près de trois millions de pèlérins sont attendus dans la cité religieuse


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La communauté mouride va donner corps à l’une des plus importantes recommandations de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur de la voie mouride. Il s’agit du Grand Magal qui sera célébré demain jeudi 11 décembre à Touba. Cet événement commémore le départ en exil du vénéré guide, est un fort moment de reconnaissance envers Dieu. "Quant au bienfait que Dieu m’a accordé ma seule et souveraine gratitude ne le couvre plus. Par conséquent, j’invite toute personne que mon bonheur personnel réjouirait de s’unir à moi dans la reconnaissance à Dieu, chaque fois que l’anniversaire de mon départ en exil le trouve sur terre», avait lancé le vénéré guide. Prés de 87 ans après son rappel à Dieu, le message servira encore de viatique aux milliers de pélerins qui se dirigent depuis quelques jours à Touba.

La cité religieuse est depuis quelques jours la destination des pelerins venus des divers horizons pour les besoins de la 120ème édition du Grand Magal de Touba. Ce rassemblement de grande envergure célébré demain, jeudi 11 décembre, est un événement exeptionnel et ce moment de dévotion pour la communauté musulmane et plus particulièrement les disciples mourides.

Il s’agit de suivre scrupuleusement les récommandations de Cheikh Amadou Bamba, fondateur du Mouridisme qui avait lui-même donné le sens à cette action de dévotion en vue de remercier Allah de l’avoir gratifié de bienfaits à la suite d’une série d’épreuves créées par l’administration coloniale française. Après avoir fomenté un simulacre de procès, le colonisateur avait décidé de l’éloigner des siens et de l’envoyer à l’exil. C’est précisément le 12 août 1895, coïncidant avec le 18ème jour du mois musulman de Safar, que le guide religieux, interné d’abord au camp Gallieni de Dakar va faire un bref séjour auprés de ses hôtes dakarois. Il quitte le Port de Dakar à bord d’un bateau pour un long voyage au Gabon et notamment sur l’île de Mayombé.

Un voyage qu’il a lui-même relaté à travers ses écrits. Mais, ces épreuves avaient avant tout, un soubassement ésotérique. Ces sacrifices, cet exil qu’il a affrontées durant 7 ans hors du Sénégal, au Gabon, lui ont surtout permis d’accéder aux bienfaits d’ordre mystique. C’était ainsi la voie indiquée pour une élévation spirituelle et une consécration.
Cheikh Ahmadaou Bamba l’a souligné, en soutenant qu’il lui permis d’acquérir le titre de «serviteur du Prophéte» ou «Khadimoul Rassoul».

«Quant au bienfait que Dieu m’a accordé ma seule et souveraine gratitude ne le couvre plus. Par conséquent, j’invite toute personne que mon bonheur personnel réjouirait de s’unir à moi dans la reconnaissance à Dieu, chaque fois que l’anniversaire de mon départ en exil le trouve sur terre», lançait le fondateur du mouridisme pour donner à ce jour de séparation ou comme l’évoque la tradition «dem si gejj gui» (le jour du départ en mer). Pour le Magal, littéralement traduit (rendre hommage à Dieu) il appela les fidèles à l’accompagner et à rendre grâce à Dieu en commémorant non pas le jour de son retour mais le début de ses épreuves.

Cette célébration indique aux pélerins de joindre, à la lecture du Saint Coran, le Zikr et la lecture de ses «poémes», qui sont l’essence même du Magal d’offrir des repas copieux communément appelés «Berndel» aux hôtes et aux plus démunis. Sans oublier les visites pieuses effectuées aux sanctuaires, aux mausolées des différentes khalifes et guides religieux qui reposent dans la cité réligieuse. Pour rappel, la commémoration du Magal à Diourbel était loin d’avoir une ampleur collective. Les talibés se regroupaient dans différents lieux et dans le cadre de la famille. C’est après le rappel à Dieu du fondateur du mouridisme que son premier successeur Cheikh Mouhamadou Moustapha Mbacké a déplacé l’organisation de l’évènement à Touba. Pour raffermir les liens et la cohésion de la communauté, la décision d’organiser le Magal à Touba, va prendre forme à la fin des années 40 sous le magistère de Serigne Fallou Mbacké.

Plus de 87 ans après le rappel à Dieu de Khadimou Rassoul, fidèles venus des régions du Sénégal et du reste du monde continuent de rallier Touba, pour célébrer l’une des plus grandes manifestations religieuses du Sénégal.



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