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Sud Quotidien N° 6481 du 10/12/2014

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Traitement accordé aux anciens président de la République: Diouf et Wade "dominent" Sarko et Cie
Publié le jeudi 11 decembre 2014   |  Sud Quotidien


Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture du premier forum économique francophone
Dakar, le 1er Décembre 2014 - Le premier forum économique francophone ouvert aujourd`hui à Dakar. Cette rencontre de deux jours est organisée par l’Agence nationale pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX) en collaboration avec la structure Richard Attias & Associates. Photo: Abdou Diouf, ancien président du Sénégal et ancien SG de l`OIF


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La cellule de communication de la présidence de la République a levé un coin du voile sur le traitement accordé aux ex-Présidents sénégalais en procédant à la publication du décret portant sur la dotation «des anciens chefs d’Etat» du Sénégal. Dans ce document, il est apparu que les anciens présidents de la République au Sénégal perçoivent en guise d’indemnités 5 000 000 francs CFA chaque mois, soit 7622.450 euros. Cette somme est supérieure à ce qui est alloué à leurs homologues français.

En réaction à la sortie de Me Wade qui, dans un entretien accordé à deux chaines de télévisions privées sénégalaises (Walf TV et 2STV), se disait désavantagé par rapport à son statut d’ancien chef de l’Etat, le service de presse de la présidence a donc décidé d’apporter la réplique au Pape du Sopi en diffusant notamment le décret numéro 2013-125 portant sur la dotation «des anciens chefs d’Etat» du Sénégal. Ce document a tout simplement permis de constater que les anciens chefs d’Etats sénégalais coûtent très cher au contribuable sénégalais ! Plus cher même qu’ailleurs. Notamment dans certains pays comme la France où les Etats Unis d’Amérique, pays pourtant beaucoup plus nantis que le Sénégal. En vérité, l’Etat sénégalais ne se contente pas de verser une généreuse retraite aux ex-Présidents. Il assure tout : logement, personnel, frais de déplacement, indemnité...

En effet, une fois admis à faire valoir leur droit à la retraite, par la force des urnes comme ce fut le cas du président Abdou Diouf et de son successeur, Me Abdoulaye Wade, les anciens chefs d’Etat n’ont pas de souci à se faire sur le plan non seulement matériel mais aussi financier. Elevés au rang d’«ex» présidents de la République, les chefs d’Etats, nonobstant tous les privilèges que la République leur accordait quand ils étaient encore aux affaires, continuent d’être pris en charge par l’Etat qui leur assure un train de vie plus que confortable. Ainsi, en guise d’indemnité, ils reçoivent près de 5 000 000 francs CFA chaque mois, soit 7,622.450 euros. Cette somme est supérieure au montant accordé à leurs homologues français. En effet, pour leurs indemnités de retraite, les anciens présidents français perçoivent, outre le privilège matériel (Logement, personnel, frais de déplacement), privilèges dont bénéficient aussi les ex chefs d’Etats sénégalais, une somme de 6000 euros par mois, soit 3, 935,742 F Cfa. Cette somme est bien inférieure aux 5 000 000 francs CFA accordés aux deux anciens chefs d’Etat y ayant droits actuellement.

A cela, il faut ajouter aussi l’octroi d’une assurance maladie étendue au conjoint, de deux véhicules, d’un téléphone fixe dont le crédit n’est toutefois pas précisé, d’un logement et du mobilier d’ameublement. Le document informe aussi qu’en cas de renoncement au logement affecté, tout ancien président de la République perçoit une indemnité compensatrice d’un montant mensuel net de 4 500 000 francs CFA.

L’Etat du Sénégal prend également en charge à hauteur de 40 000 000 francs CFA, par an, le coût des billets d’avions de chaque ancien président de la République et de son (ses) conjoint(s). Loin de s’en tenir, le document souligne que l’Etat permet à tout ancien Chef de l’Etat qui décide de s’établir hors du Sénégal de s’attacher les services de quatre collaborateurs de son choix. «Ces derniers sont rémunérés dans les mêmes conditions que les personnels affectés dans les postes diplomatiques et consulaires du Sénégal».

Il faut aussi noter qu’en plus de ces privilèges, l’Etat met gracieusement à la disposition de tout ancien président de la République un personnel. Celui-ci est composé de catégories suivantes : un aide de camp dont le grade n’est pas supérieur à celui de Commandant et qui remplit sa mission exclusivement à l’intérieur du territoire national ; des gendarmes pour assurer la protection du logement ; deux agents de sécurité pour assurer la protection de sa personne ; un agent du protocole ; deux assistantes ; un standardiste ; un cuisinier ; une lingère ; un jardinier et enfin deux chauffeurs.

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