Le ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des PME du Sénégal, Alioune Sarr a déclaré vendredi 05 décembre 2014 que le Sénégal a besoin de 575 milliards de FCFA pour renforcer sa production, afin de "faire face aux accords de partenariat économique" (APE) qui devraient être signés avec l’Union européenne (UE).
‘’Le Sénégal a déjà travaillé sur le Programme de l’accord de partenariat économique pour le développement (PAPED) et les services du Commerce, de l’Economie des Finances ont estimé les besoins de l’économie du Sénégal pour faire face aux APE à 575 milliards, soit un milliard d’euros’’.
Cette déclaration d’Alioune Sarr répondait ainsi aux interpellations de députés, lors du vote du projet de budget de son département. ’’Evidemment, il y a des défis pour les APE, c’est-à-dire notre capacité de construire une offre compétitrice’’, a-t-il clamé.
Selon le ministre, il est normal que cette somme soit ‘’destinée à renforcer le tissu de production’’, prévenant que ’’ tant que les sénégalais ne développerons pas une production intérieure de qualité, quel que soit l’accord, ils ne seront jamais en sécurité’’.
‘’On a souvent tendance à penser que les APE viennent pour trouver un espace vide. Ce qu’il faut rappeler sur les APE est que l’Afrique de l’Ouest à une première ligne de défense qui est constituée par le tarif extérieur commun [TEC]’’, a-t-il soutenu.
Alioune Sarr a donné l’exemple de la filière oignon, qui, comme la pomme de terre, est placée dans la cinquième bande du tarif extérieur commun, avec un taux de 35%.
‘’Autrement dit avec l’APE, l’oignon sénégalais et la pomme de terre seront taxés à 35%. Le producteur de la vallée, de Louga a 35% de protection’’, a-t-il expliqué, soulignant l’importance, en retour, pour ce dernier ‘’de travailler sur la qualité’’.