Baux maraîchers - A quelques jours du Magal de Touba: Le coût du transport flambe #aDakar

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Baux maraîchers - A quelques jours du Magal de Touba: Le coût du transport flambe

Publié le mercredi 10 decembre 2014 | Sud Quotidien

© aDakar.com par DF
"Baux Maraîchers": Dakar tient sa nouvelle gare
La nouvelle Gare de Dakar a été inaugurée ce lundi. Cette infrastructure devra permettre de moderniser davantage le transport et de permettre une plus grande mobilité des voyageurs. Construite sur un site de 12 hectares, la gare des "baux maraîchers" a coûté 7,5 milliards de fCFA.

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Le Grand Magal de Touba

A deux jours du grand magal, le prix du transport pour aller à Touba connait déjà une hausse. Malgré tout, les pèlerins sont décidés à rallier la cité religieuse. Reportage à la gare routière, les Baux Maraichers à Pikine.

Lundi 8 décembre, il est 11 heures passé de quelques minutes à la gare routière les Baux Maraichers de Pikine qui est depuis plusieurs mois l’unique gare routière interurbaine officielle pour les départs vers les régions intérieures et les pays de la sous région en ce qui concerne les département de Dakar, Pikine et Guédiawaye. Ce lieu de convergence de l’essentielle des personnes désireuses de sortir de la capitale, refuge du monde. Des passagers marchent tranquillement avec des baguages posés sur des chariots. D’autres, se sont attachés les services de jeunes garçons-porteurs qui, du fait des charges qu’ils portent sur la tête, marchent en titubant, convergent vers des voitures en partance pour Touba.

L’affluence aidant, bus et autres moyens de transports se remplissent rapidement, nonobstant la hausse du coût de transport. «Touba c’est 3000 F Cfa», lance un jeune apprenti à des clients qui sont beaucoup plus soucieux de trouver une place dans un bus. La seule raison qui vaille c’est rallier Touba… à tout prix. «S’il n’y a pas d’événements, je payais 2000 F Cfa, mais aujourd’hui le prix est de 3000 F Cfa sans aucune réduction. N’empêche nous nous plions à la volonté des chauffeurs, aller à Touba vaut la peine», signale Modou, le regard figé sur ses bagages entre les mains des apprentis.

Une fillette de deux ans, accrochée à ses pieds, Coumba Ndiaye tente, elle aussi, de trouver un moyen de transport en partance pour Touba. Mais c’est difficile en ces temps-ci. «Je pensais que le prix ne serait pas aussi exorbitant, mais n’empêche j’irais à Touba s’il plait à Dieu, même s’il faut que je paye 10000 F Cfa». Son choix parait tout au moyen judicieux, car seules quelques minutes se sont écoulées et le bus rempli de passagers démarre en trompe, laissant échapper derrière une fumée noire. L’image qu’offrent les Bau Maraichers, en cette matinée, est identique à toutes les autres gares routières ou autre point de départs toléré, le grand magal oblige, aux heures de forte affluence. Par petits groupes chauffeurs et apprentis, discutent, s’éclatent de rires ou simplement, pris dans un sommeil peu profond car perturbés de temps à autres par des vrombissements des moteurs qui fusent de partout.

Assises dans un taxi brousse communément appelé 7 places, Astou attend les derniers réglages, du chauffeur qui a lui aussi revu à la hausse, le coût du trafic. «J’ai payé 7000 F Cfa, c’est trop cher. Les chauffeurs sont sans pitié, ma famille vie à Touba, il faut que j’y aille», clame-t-elle. Accusé d’être les instigateurs de cette hausse des prix, les chauffeurs expliquent: «les clients sont à l’origine de la hausse. En vielle de magal, ils acceptent tout pour partir à Touba», soutient Moustapha Niang, tranquillement assis dans une cabine. Cheikh Diack, quant à lui, accuse les propriétaires de voitures.
«Ce sont les propriétaires des véhicules qui nous imposent la hausse. Quand il y’a des événements, ils nous demandent le double de la somme que nous avons l’habitude de verser. Donc, nous sommes obligés d’augmenter le prix sinon nous ne pourrons pas nous en sortir». Lamine Mboup, d’ajouter: «le prix du gasoil est trop cher. Pour aller à Touba, nous sommes obligés de débourser 80.000 ou 100.000 F Cfa. Et, au retour, nous revenons avec des voitures vides, nous ne pouvons qu’augmenter les frais de transport pour nous en sortir».

Reconnaissant la hausse du prix, le directeur des transports terrestres, El Hadji Seck Ndiaye Wade souhaite au moins que les chauffeurs n’en fassent pas trop.

AFIN D’EVITER LES ACCIDENTS SUR LA ROUTE DU MAGAL : Les chauffeurs invités à plus de vigilance

Eviter de conduire des voitures en mauvais état, respecter le Code de la route, le repos en cas de fatigue, tels sont les conseils du directeur des transports terrestre, El Hadji Seck Ndiaye Wade aux chauffeurs. Le directeur des transports terrestres présidait hier, lundi 8 décembre l’ouverture de la campagne de sensibilisation des chauffeurs pour éviter les nombreux accidents de la route notés pendant les cérémonies religieuses comme le grand magal de Touba. El Hadji Seck Ndiaye Wade a aussi appelé les chauffeurs à éviter le téléphone au volant, les excès de vitesse. Mieux, le directeur des transports terrestre, trouve que les chauffeurs doivent avoir un comportement responsable car, laisse t-il entendre, «92% des accidents de la route sont causés par la défaillance humaine».

Abondant dans le même sens, le président du Regroupement des chauffeurs et propriétaires de taxis, Cheikh Ndiaye Teranga a aussi appelé les chauffeurs à la vigilance, au respect du Code de la route mais également à éviter la surcharge. Parlant au nom des chauffeurs, Modou Gueye a plaidé pour que les bus et autres moyens de transports puissent faire leurs chargements en dehors de la gare des Baux Maraichers afin d’éviter, dit-il, les attroupements qui risqueraient de rendre la sortie du gare routière difficile.

Profitant de l’occasion, le Secrétaire général du Syndicat des transporteurs routiers du Sénégal, Gora Khouma, a fait appel à une unité syndicale qui selon lui pourra contribuer à une gestion beaucoup plus efficiente des problèmes du transport au Sénégal. S’adressant à ses paires, il les a invités à faire plus attention aux voitures non chargées qui à son avis sont aussi à l’origine de nombreux accidents. Entamée à Dakar, hier lundi 8 décembre la caravane de sensibilisation va se poursuivre à Thiès, Diourbel, St-Louis, Louga, Kébémer et Touba.

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