La Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2015 de football prévue du 17 janvier au 8 février fera partie des éditions "les plus ouvertes" parce qu’aucune équipe n’est au-dessus du lot, estime le journaliste Gérard Dreyfus, ancien reporter sportif à Radio France internationale (RFI).
"Il n’y a plus d’équipes dominantes comme dans les années 90 ou au début des années 2000", a indiqué l’ancien reporter sportif, qui a couvert 18 phases finales de la Coupe d’Afrique des nations.
Il s’exprimait lors d’un séminaire des spécialistes des médias des associations membres de la Confédération africaine de football (CAF), au centre d’excellence de Mbankomo, à Yaoundé, la capitale du Cameroun (8-11 décembre).
Dans les années 1990, le Nigeria était l’équipe dominante d’Afrique. Ce sera ensuite le tour du Cameroun jusqu’au début des années 2000, puis du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, et surtout de l’Egypte, qui a remporté trois phases finales consécutives.
"Pour la CAN 2015, il n’y a aucune équipe au-dessus du lot", affirme Dreyfus, actuellement membre de la Commission médias de la CAF.
Dès lors, a-t-il ajouté, "rares sont ceux qui pourront pronostiquer la victoire d’une sélection à cette phase finale" de la prochaine CAN.
La sélection algérienne, en raison de ce qu’elle a montré en Coupe du monde et dans les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations, semble avoir plus de qualités collectives que les autres, a toutefois reconnu l’ancien reporter.
"Son problème, ce sera le climat, la chaleur et l’humidité", a dit Dreyfus.
"L’Algérie devra donc s’acclimater. Et il semble, selon les observateurs, que le climat, la chaleur et l’humidité soient ses seuls obstacles", a-t-il poursuivi, soulignant que le statut de favori en CAN doit être géré "avec beaucoup de doigté".
"Une CAN a des particularités, il ne faut jamais évaluer les sélections sur la base des prestations de leurs joueurs en Europe", a-t-il souligné, ajoutant que les contextes africain et européens sont différents, en ce qui concerne le football.
"Il y a beaucoup de talents en Afrique, mais des ténors comme l’ont été les Eto’o et les Drogba qui tutoyaient les meilleurs joueurs du monde, il n’y en a plus", a par ailleurs constaté Gérard Dreyfus.