L'économie et la politique font l’essentiel du menu présenté mardi par les quotidiens.
"L’Etat est avec le privé national", titre Le Soleil, qui s'est intéressé aux "Assises de l’entreprise", une réunion de deux jours ouverte lundi à Dakar, à l’initiative du Conseil national du patronat (CNP).
Présent à l’ouverture de ces assises économiques, le Premier ministre Mahammed Dionne a tenu, selon ce journal, à rassurer les entrepreneurs : "L’Etat est avec vous. Il n’est pas contre vous, parce que sans entreprise, il n’y a pas d’emplois ou de croissance."
M. Dionne a nié, devant les membres ce regroupement d'opérateurs économiques (le CNP), les accusations de "favoritisme" de l’Etat au profit des investisseurs étrangers. Il n'y a pas de "mainmise des étrangers" sur l'économie sénégalaise, à l’exception du secteur bancaire, rapporte Le Soleil, qui tient ces propos de Mahammed Dionne.
Le Quotidien évoque "un duel" entre le chef du gouvernement et le président du CNP, Baïdy Agne. "Les acteurs aéroportuaires réclament une souscription au capital de la société de gestion de l’aéroport international Blaise Diagne", affirme M. Agne. "Le secteur privé demande des parts. Le régime actuel a trouvé un aéroport déjà vendu", réplique le chef du gouvernement, cité par Le Quotidien.
Ce journal constate que "le Premier ministre a tenu à répondre pied à pied à toutes les interpellations du président du CNP".
Il été question, lors des assises économiques du CNP, de la participation du secteur privé national aux partenariats public-privé (PPP) prévus dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE), de l’accès des opérateurs économiques à la commande publique en général, etc.
Concernant la politique, Enquête s’intéresse à la "nouvelle stratégie politique" de l’opposant Idrissa Seck. "Idy, la loi du silence", titre le journal. Par exemple, "le patron de Rewmi refuse de faire une déclaration politique après sa visite chez le khlaife des mourides", signale Enquête.
"Il était attendu au tournant depuis l’annonce de sa reconversion au mouridisme", commente le journal, qui constate que l'ancien Premier ministre "[n’a rien dit] sur ce sujet", après qu’il est allé "se prosterner devant le khalife [général des mourides], comme le ferait tout bon talibé (NDLR : disciple)".
L’As évoque le "refus de visas" de l’ambassade de France à six maires sénégalais, qui "étaient désireux de se rendre [dans ce pays] sur invitation de leurs homologues de l’Hexagone".
"L’authenticité de certains dossiers envoyés par les demandeurs [de visa] n’a pas été établie", écrit le journal, en citant le consul général de France à Dakar. "Il n’y a aucun ordre de mission émanant" du bureau de l’Association des maires du Sénégal, fait valoir Alain Jouret. Il s’agit de maires de communes situées dans le département de Vélingara (sud), selon L’As.
Le Populaire voit le "malaise au sein du pôle présidentiel". "Ça sent le soufre dans les rangs de la mouvance présidentielle, où la sortie de la coalition Benno Siggil Senegaal sur les affaires Arcelor Mittal et Petro Tim (NDLR : le gouvernement est accusé d'avoir géré ces affaires de manière opaque) a fini d’installer le malaise", explique ce journal.
Cette coalition membre de la majorité présidentielle a invité le gouvernement à "informer objectivement l’opinion sur les tenants et les aboutissants" des affaires Arcelor Mittal et Petro Tim, rapporte Le Populaire.
Cela "a suscité moult questionnements du côté du palais" de la République "où l’on ne comprend pas l’attitude de cette coalition dirigée par la deuxième personnalité de l’Etat, Moustapha Niasse", le président de l'Assemblée nationale, écrit le même journal, en citant des "sources concordantes".
Walfadjri s’intéresse à la succession d’Abdoulaye Wade à la direction du Parti démocratique sénégalais (PDS). "Aïda vote contre Karim", titre-t-il, illustrant le sujet par les photos de la députée PDS Aïda Mbodj et de l’ancien ministre Karim Wade, emprisonné depuis avril 2013 pour malversations financières présumées.
"Aïda Mbodj s’oppose au parachutage de Karim Wade, par son père", actuel secrétaire général du parti, commente le journal.
"On doit organiser une élection transparente pour permettre aux militants de choisir librement leur secrétaire général", affirme Mme Mbodj dans Walfadjri.
L’Observateur évoque "la grosse colère des inspecteurs généraux d’Etat (IGE)", qui "sont dans tous leurs états, en raison de la contestation de la nomination de Pape Ousmane Guèye au poste de directeur général des Douanes".
Les IGE "ont apporté la réplique" à ceux qui ont dénoncé la nomination de M. Guèye, "un des leurs", à ce poste, selon le même journal, qui affirme avoir pris connaissance d’une "note" dans laquelle les inspecteurs généraux d’Etat réagissent ainsi.