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Sud Quotidien N° 6479 du 8/12/2014

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Ministère de la santé et e l’action sociale: Un budget insuffisant face aux urgences
Publié le mardi 9 decembre 2014   |  Sud Quotidien


Awa
© aDakar.com par DF
Awa Marie Coll Seck fait le point sur la lutte contre le virus ébola au Sénégal
Dakar, le 10 Septembre 2014- Le corridor humanitaire prévu au Sénégal pour permettre aux organisations humanitaires de "porter assistance" aux pays de la sous-région touchés par l’épidémie de fièvre Ebola ne prendra pas en compte le transfert des personnes vivant avec cette maladie, a précisé la ministre sénégalaise de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Colle Seck, mercredi à Dakar.


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Le budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale est arrêté à 134 566 702 980 en 2015 contre 127 095 464 760FCfa en 2014, soit une hausse de 7 471 238 220FCfa en valeur absolue et 5,88% en valeur relative. Malgré cette hausse, les parlementaires ont déploré l’insuffisance du budget face aux urgences de l’heure. Il s’agit, entre autres, des dettes des hôpitaux, subventions insuffisantes aux structures de santé, déficit d’infrastructures, équipements, logistiques, gestion de médicaments, problèmes d’accueil dans les structures et comités de santé, le manque criard de personnels de santé, les inégalités constatées dans les régions.

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, professeur Awa Marie Coll Seck, a annoncé des mesures d’accompagnement nécessaires pour réduire non seulement les écarts entre les régions en termes d’infrastructures, de déploiement du personnel et autres. Non sans avoir indiqué le recrutement de 1000 parmi lesquels agents 500 sages-femmes et l’ouverture d’une enquête sur la mort de la patiente à l’hôpital de Kolda, Malafy Touré.

Le vote du budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale qui s’est déroulé samedi dernier, a été une tribune pour les parlementaires de revenir sur les maux dont souffre le secteur de la Santé mal en point du fait d’un certain nombre de difficultés.

Malgré une hausse du budget du ministère adopté à l’Assemblée qui s’élève à 134 566 702 980 en 2015 contre 127 095 464 760 FCf en 2014, soit une hausse de 7 471 238 220FCfa en valeur absolue et 5,88% en valeur relative. Il n’en demeure pas moins les dettes constatées dans les hôpitaux, les subventions insuffisantes aux structures de santé sont, entre autres préoccupations, auxquelles le budget 2015 doit faire face. Sans oublier le déficit d’infrastructures, équipements, logistique, gestion de médicaments, les problèmes d’accueil dans les structures et comités de santé, le manque criard de personnels de santé. Les députés ont déploré le retard de l’ouverture et de fonctionnement des hôpitaux de Dalal diam, Fatick, Ziguinchor et la maternité de l’hôpital de Aristide le Dantec. Les besoins en équipements et en logistiques, notamment en scanner, blocs opératoires, unité d’hémodialyse et ambulance notés dans certaines localités restent une préoccupation majeure.

Autre problème majeur soulevé par les députés est l’accueil souvent réservé aux patients dans les structures de santé. Le professeur Awa Marie Coll Seck a mis en garde le personnel de santé en comptant améliorer l’accueil et le respect des horaires dans les structures de santé. Déclarant prendre des dispositions d’accompagnement pour limiter les abus constatés, le ministre a précisé l’ouverture très prochaine d’une enquête pour faire la lumière sur l’évènement malheureux lié au décès d’une patiente à l’hôpital de Kolda, Malafy Touré.

«Nous sommes en train de travailler sur la carte sanitaire pour faire des rééquilibrages afin d’élargir la gamme de structures de santé de qualité. Malafy Touré a reçu des soins de santé 30 minutes après son arrivée à l’hôpital. Kolda a un seul gynécologue qui fait 4 à 5 césariennes par jour. Imaginiez la surcharge de travail », a précisé le ministre.

Réduire les écarts

Les parlementaires ont invité le ministre sur l’urgence de réduire les écarts entre les différentes régions en termes d’infrastructures, d’équipements et de personnels. Pour ce faire, la région de Matam sera dotée d’un centre de diabétologie, l’équipement des hôpitaux de Fatick et de Ziguinchor est attendu. Toutefois, elle a relevé aussi le manque de spécialité de santé de toutes catégories, notamment des urologues, cardiologues, chirurgiens, sages-femmes, gynécologues, anesthésistes. C’est à ce titre d’ailleurs qu’elle a annoncé le «recrutement de 1000 parmi lesquels 500 sages-femmes d’état dont la majorité sera affectée dans les régions, notamment dans les zones rurales, va réduire le déficit constaté. Matam srera doté d’un centre de diabétologie. Nous sommes dans un processus d’amoindrir les disparités».

Par ailleurs, les députés suggèrent le vote d’une loi rendant obligatoire la vaccination pour la recrudescence de certaine pathologie comme la Tuberculose, le Sida.

Lutte Ebola : 200 millions FCfa dégagés pour le corridor humanitaire

5ème rang en termes de dotations budgétaires, il est prévu dans le budget dudit ministère un montant de 200 millions FCfa pour le corridor humanitaire après la réouverture des frontières qui se fera dans le respect de la souveraineté du Sénégal et sera réalisée progressivement. «Nous avons mis sur pied une bonne riposte avec des termoflash, des scanners thermiques dans certains lieux. Nous avons prévu des centres de traitement éparpillés dans les régions pour pouvoir gérer des cas. Et une cinquantaine centres d’isolement», a relevé le professeur Seck.

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