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Cheick Oumar Sissoko parle du ‘’symbole’’ des Journées cinématographique de Carthage
Publié le mardi 9 decembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Le cinéaste malien Cheick Oumar Sissoko, secrétaire général de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI), a souligné le ‘’symbole’’ des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), lancées en décembre 1966 ‘’dans le souci d'une rencontre des cinéastes et de leurs productions avec les populations’’.

‘’C’est cela qui a guidé Tahar Cheriaa, Sembène Ousmane et les autres pionniers. Nous créons des films, nous n’arrivons pas du tout à les montrer. Il fallait des lieux. Les JCC ont ouvert cette perspective de rencontre des cinéastes avec leurs populations’’, a-t-il dit, dans un entretien avec l’APS, à l’occasion de la 25-ème session des JCC (Tunis, 29 novembre- 6 décembre).

Ce festival, organisé tous les deux ans depuis 1966 et va devenir annuel à partir de 2015, est ‘’en même temps un lieu où le cinéma africain rencontre le cinéma arabe. Il y a donc le continent africain, le monde arable, le Moyen-Orient, qui viennent avec leurs films’’, a relevé Sissoko.

Pour lui, c’est cette rencontre qui permet de créer ‘’une passerelle et montrer la nécessité de compréhension des mêmes problèmes économiques, sociaux, culturels, que nous avons dans ce monde où la mondialisation qui continue de faire la part belle aux pays du Nord’’.

‘’C’est aussi un cadre pour faire l’état des lieux de notre cinématographie afin de le faire avancer. Les acteurs du monde cinéma africain peuvent se rencontrer et voir quelles avancées notre cinéma a fait’’, a poursuivi l’auteur de ‘’Guimba’’, film ayant remporté l’Etalon de Yennenga en 1995, au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).

Il a ajouté : ‘’Si nous avons un grand JCC, nous allons avoir des films qui vont être internationalement connus et ça va permettre à l’Afrique de se parler à elle-même et de parler au reste du monde, qui ne le comprend pas, parce que les médias, surtout ceux du Nord, ne parlent de l’Afrique qu’en termes de famine, d’épidémie, de sécheresse, de conflits’’.

‘’Alors que l’Afrique (…) a apporté énormément de choses. Et le regard des Africains qui va être montré aux JCC va permettre de montrer que l’Afrique a des civilisations qui ont beaucoup apporté et ont besoin d’être montrées’’, a-t-il indiqué.

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