Le secrétaire général de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI), Cheick Oumar Sissoko, a déclaré à l’APS que le Fonds panafricain du cinéma et de l’audiovisuel (FPCA) n’est pas près d’être lancé, relevant que le processus de mise en place a été faussé.
‘’On n’est pas à la veille de la mise en place de ce fonds, parce que nous avons – je ne dirai pas un malentendu – mais le processus a été faussé par un Conseil d’orientation mis en place pour créer ce fonds et le lancer’’, a-t-il dit à l’APS, lors de la 25-ème session des Journées cinématographiques de Carthage (29 novembre-6 décembre).
‘’Ce qui est sûr, a-t-il indiqué, c’est que le fonds panafricain, dans sa proposition, est connu. Parce que depuis 2003, le sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine s’était prononcé pour ce fonds. En 2013, le même sommet a renouvelé son soutien au fonds.’’
Rappelant les étapes franchies, Sissoko a dit que Abdou Diouf, alors secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, qui avait été sollicité par l’ancien secrétaire général de la FEPACI, Charles Mensah, a soutenu le fonds depuis 2011, en faisant faire l’étude de faisabilité et une étude juridique, qui montrent la possibilité de mise en place de ce fonds.
‘’Ce n’est pas une chose facile’’, a-t-il relativisé, avant d’ajouter : ‘’Il a fait une chose qui est très importante : il a sollicité auprès de tous les chefs d’Etat un appui financier et il a eu l’accord de nombre de ses pairs. C’est cela qu’il faut rendre effectif avec la mise en place d’une structure’’.
‘’C’est la forme et le fond de ces structures-là qui nous divergent avec le comité d’orientation transitoire, qui a créé une association internationale indépendante de la FEPACI’’, a dit le cinéaste malien.
Selon lui, ‘’c’est ça le nœud de la question, parce qu’au moment où nous voulons mobiliser, solidariser les cinéastes, il y a un groupe qui crée une telle association internationale, en comprenant certainement que c’était la meilleure chose à faire’’.
‘’Mais nous discutons et, du 1-er au 6 février, nous allons faire le point à Nairobi (Kenya) et nous ferons une grande déclaration au Fespaco, fin février, ‘’probablement au cours d’une assemblée générale’’.
Interrogé sur l’objet de sa présence à Tunis, Cheick Oumar Sissoko a signalé qu’il est venu ‘’d’abord pour faire renaître la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI), parce qu’elle a sommeillé pendant longtemps’’.
‘’Depuis 2006, elle sommeille. Je suis venu parler aux cinéastes, dire aux Journées cinématographiques de Carthage qu’elles sont une partie intégrante de la FEPACI. Il faut que la FEPACI participe à chaque chose qui se fait aux JCC’’’’, a-t-il dit.