Le temps n’est plus à l’expression d’intentions mais à l’étape de contractualisation publique/privée des projets du Plan Sénégal émergent (PSE), a déclaré lundi à Dakar le président du Conseil national du patronat (CNP).
Baïdi Agne s’exprimait lors de l’ouverture officielle de l’édition 2014 des ‘’Assises de l’entreprise’’, organisées annuellement par sa corporation.
‘’Mon sentiment est que notre Etat n’attendra pas que son secteur privé soit prêt pour réaliser les projets du PSE’’, a-t-il ajouté, invitant ses pairs chefs d’entreprises à se mobiliser dans l’unisson et à soumettre dès à présent des offres de contractualisation publique/privée ‘’au besoin en conglomérat national ou en partenariat avec l’investisseur étranger’’.
Le président du CNP s’est catégoriquement opposé à l’idée d’opposer le secteur privé national à l’investisseur étranger.
‘’Nous ne sommes pas les uns contre les autres, nous ne l’avons jamais été et ne saurions cautionner cela’’, a-t-il martelé.
M. Agne a émis à l’endroit du gouvernement dix propositions pour lever les contraintes d’accès des privés nationaux à la commande publique, aux contrats de partenariat public/privé.
Selon lui, il faut ‘’privilégier dans les appels d’offres sur financement du budget consolidé d’investissement, les entreprises à capitaux nationaux, rendre obligatoire en cas d’appel d’offre international, le recours à la sous-traitance à hauteur d’au moins 30% en faveur des entreprises nationales’’.
Parmi les autres propositions, M. Agne demande de ramener de 50 milliards FCFA à 15 milliards FCFA tout au plus, la recevabilité par l’Etat de l’offre spontanée pour l’entreprise nationale.