En perspective du vote du budget 2015 du Ministère en charge de l’Education à l’Assemblée nationale, le Secrétaire exécutif national du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) interpelle les députés sur un certain nombre de problèmes du système éducatif. Il s’agit du déficit des enseignants, le retard dans la mise en œuvre des protocoles d’accord et le doute quant à la volonté politique forte du gouvernement de mettre en œuvre à court terme, les recommandations des Assises de l’Education.
Le Secrétariat exécutif national du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) a interpellé, dans une lettre ouverte parvenue à notre rédaction hier, les parlementaires sur l’exercice 2015 des ministères en charge du secteur de l’Education. Cette interpellation qui intervient dans un contexte de révision et d’adoption de la loi de finances pour l’année 2015, s’articule autour du déficit d’enseignants dans les établissements, de la non application du protocole d’accord. Les camarades de Amadou Diaoune, Secrétaire général du Sudes, croient dur comme fer que les orientations budgétaires proposées par le gouvernement constituent des facteurs de crises et de conflits sociaux, susceptibles d’affecter durablement l’Ecole et l’Université publiques, déjà fortement fragilisées.
Ce qui pousse le Sudes à douter, sans ambages, de la volonté du gouvernement de mettre en œuvre à court terme, les recommandations des Assises de l’Education et la CNAES, sous le prétexte du manque de ressources. Alors qu’il importe, lit-on dans la lettre, d’œuvrer au plus vite à sortir notre système éducatif de l’ornière dans laquelle il est englué depuis des décennies.
« En effet, dans le projet portant loi de finances pour l’année 2015, si la santé et la sécurité a juste raison on était servi pour de nouveaux quotas de recrutement, par contre, il n’est paradoxalement, pas prévu de recrutement d’enseignants », insiste le Sudes.
Face aux urgences sur le gel des salaires, des indemnités des agents de la Fonction publique et des bourses d’étudiants, le secrétariat exécutif compte sur les parlementaires sur la compréhension de ces enjeux, dans une perspective de sauvegarde de la paix sociale indispensable au succès du P.S.E. et au bon fonctionnement de l’Ecole et de l’Université publiques.