Le Sénégal ne peut pas empêcher aux éleveurs des pays voisins notamment ceux Mali d'amener leurs moutons à l'occasion de la célébration de la fête de Tabaski, a déclaré dimanche à Dakar, le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye, rappelant que le pays est régi par des traités internationaux.
"Au Sénégal, il faut qu'on reconnaisse que si on n'a pas 300 milles têtes qui nous viennent de l'extérieur, nous allons avoir des conflits sur le mouton. C'est une question de choix et le choix politique ne peut pas être de ne pas importer de moutons’’, a-t-elle dit.
Aminata Mbengue Ndiaye défendait le projet de budget pour la gestion 2015 de son département devant les députés à l’Assemblée nationale.
Selon le ministre de l’Elevage, "on ne peut pas, avec les textes que nous avons signés au niveau de nos différentes communautés (UEMOA et CEDEAO), dire aux éleveurs de ne pas venir, d’autant plus que nous ne sommes pas autosuffisants".
Elle a rappelé que "l'année dernière il y a eu des manquants"."On s'était dit qu'il fallait qu'on réfléchisse pour voir où se situait le problème. Et c'est au Mali que nous avons découvert ce qui avait créé le manquant. (…) Ils (éleveurs maliens) ont dit que, dès le premier jour, on les a appelés pour leur dire de ne plus venir’’, a-t-elle fait valoir.
''On ne peut pas empêcher les Maliens de venir avec leurs moutons, même si nous n’y allons pas’’, a ajouté le ministre de l’Elevage et des Productions animales.
"Maintenant on tire vers l'autosuffisance. On est en train de tout faire pour y arriver. Nous avons des programmes, nous avons des stratégies, on va se battre avec les éleveurs, avec les opérateurs. Mais nous ferons tout pour que le mouton ne puisse plus être un problème et un rêve pour certain Sénégalais", a-t-elle assuré.
Les députés réunis en séance plénière pour l’examen de la loi de finance 2015 ont adopté à l'unanimité le projet de budget du ministère de l’Elevage et des Productions animales.
Ce budget est arrêté, pour la gestion 2015, à la somme de 15 milliards 642 millions de francs CFA, contre 14 milliards 127 millions de francs CFA en 2014, soit une hausse de 1 milliard 514 millions de francs CFA en valeur absolue.
Il connait ainsi une augmentation de 10,72% en valeur relative, souligne le rapport de la Commission du Développement et de l’Aménagement du territoire.
