Le Sénégal s'est fait dépasser par des pays africains dans le domaine du tennis, du fait d’un manque de volonté politique, perceptible également ailleurs sur le continent africain, a déclaré Issa Mboup, président de la Fédération sénégalaise de tennis (FST) et du Comité de développement de la confédération africaine de tennis.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, il s’est désolé de l’absence de Sénégalais dans le ranking ATP, qui classe les meilleurs joueurs de tennis.
Pourtant, il y a peu, le Sénégalais Yaya Doumbia en faisait partie et, surtout, ‘’était à un niveau qu’aucun autre Africain n’a atteint’’, a-t-il rappelé. A l’en croire, cette situation s’explique par l’avancée des autres pays.
‘’Nous sommes dépassés aujourd’hui par les autres pays africains, notamment ceux du nord et du sud, parce que dans ces pays la volonté politique d’avoir des infrastructures existe’’, a-t-il expliqué.
Sur les 19 inscrits ATP du tournoi de l’Open-Orange de Dakar figurent trois Africains, qui viendront du Maroc, du Zimbabwé et de l’Afrique du Sud, précise-t-on.
Le président Mboup se désole également de l’absence de courts de tennis public, en dehors des deux qui sont au stade Léopold Senghor. Dans ces conditions, dit-il, il n’est pas étonnant que les athlètes franchissent plus vite les paliers dans les autres pays où ce sport est démocratisé à travers la création d’infrastructures accessibles.
Le tournoi Open-Orange de Dakar se tiendra du 8 au 20 décembre prochain. Seuls trois pays africains, le Nigeria, le Togo et le Sénégal, accueille ce type de tournois dits ‘’futures’’, qui permettent aux participants de pouvoir gagner de l’argent (Prize Money) et des points pour le classement ATP.