Le ministre chargé du Plan Sénégal émergent (PSE), Abdoul Aziz Tall, a affirmé vendredi que l’Etat du Sénégal souhaite, à travers le PSE, nouveau référentiel des politiques publiques, ‘‘consolider un système politique centré sur des règles démocratiques de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit’’.
‘‘Il s’agit également de promouvoir les valeurs culturelles du travail, de l’évaluation, de la responsabilité, de la citoyenneté, et de garantir la sécurité, le développement équilibré du territoire, la cohésion nationale et œuvrer pour l’intégration africaine’’, a déclaré M. Tall.
Il s’exprimait sur le niveau d’exécution du PSE devant le Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui se réunissait dans ses locaux pour la clôture officielle des séances plénières de l’année 2014.
Il a indiqué que ‘‘l’enjeu essentiel pour la réussite du Plan Sénégal émergent exige un leadership fort''.
''Le Gouvernement engagera, à cet effet, des programmes accélérés de réformes pour la modernisation de l’Administration publique, afin de l’adapter aux exigences de performances induites par la stratégie’’, a confié-t-il aux 80 conseillers présents à cette plénière.
‘‘Le PSE est adossé sur une vision qui se projette dans un horizon de 20 ans et qui guide des choix stratégiques à court et long terme. A ce stade, il me parait important, pour le pari de la transformation structurelle de notre société, de développer une culture de responsabilité et de résultats à tous les niveaux de décisions’’, a-t-il martelé.
Rappelant les réalisations faites dans le cadre du PSE, comme la construction du Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD), M. Tall a énoncé les défis qui restent à relever à travers le PSE.
‘‘Il s’agit de mobiliser les ressources nécessaires au financement des secteurs stratégiques et prioritaires, de mettre à niveau le secteur énergétique pour la production d’une énergie de qualité, de maîtriser les facteurs de production, d’instaurer un environnement des affaires, de promouvoir l’investissement privé national et d’attirer les investissements directs étrangers dans les secteurs stratégiques’’, a-t-il précisé.
Il a aussi cité ''la mise en adéquation entre l’offre de formation et les besoins actuels, la résorption du déficit en infrastructures, le désenclavement interne et l’interconnexion régionale, la conduite à bon terme de toutes les réformes d’envergure'', etc.
Il souligne que le Sénégal devra miser sur ‘‘ses atouts pour relever ces défis’’.
‘‘Notre pays devra, en même temps, miser sur ses atouts et opportunités pour enclencher et consolider sa progression vers l’émergence. Atouts et opportunités constitués par la stabilité politique et la solidité de nos institutions, la position géographique du Sénégal, la viabilité de son cadre macroéconomique et son potentiel démographique constitué d’une population jeune’’, a-t-il précisé.
‘‘Il est également à noter comme atouts du Sénégal, son fort potentiel de ressources agricoles et hydro-agricoles, l’appartenance à de grands ensembles sous-régionaux et régionaux’’, a-t-il ajouté.
Selon lui, ‘‘le Sénégal a les capacités requises pour accroître ses parts sur le marché des produits chimiques, l’horticulture, les matériaux de construction, le tourisme, le service financier, les activités immobilières, les télécommunications, les techniques de l’information et de la communication [...]''.
Abdoul Aziz Tall a appelé tous les citoyens à s’approprier le PSE pour en garantir le succès.
‘‘Nous mènerons des activités pour que les Sénégalais s’approprient ce Plan d’émergence. Dans le gouvernement, il n’y a pas un ministre du PSE. Chaque ministre a sa partition à jouer pour le PSE’’, a-t-il souligné.
