L’Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR) a réceptionné vendredi, à Tambacounda, sept batteuses à mil pour le compte des bénéficiaires de son projet de diffusion à grande échelle de céréales sèches (DGE), exécuté dans les régions de Kédougou, Kolda et Tambacounda, a constaté l’APS.
La cérémonie de réception, organisée au quartier Gouye, dans la périphérie ouest de la commune, a enregistré la présence du directeur régional du développement rural (DRDR), Pierre Diouf, du directeur de l’ANCAR, pour le Sénégal oriental et la Haute Casamance, Lucien Ndecky.
Le chef de projet Lamine Diop, ainsi que 30 producteurs issus des zones d’intervention du projet étaient également présents.
Ces producteurs seront formés le même jour à l’utilisation des batteuses, ainsi qu’à leur entretien technique, par le fabricant Moussa Guèye, a indiqué Lucien Ndecky.
D’un coût global de 15 million 50 mille francs CFA, les machines qui fonctionnent au gasoil, sont équipées de roues et d’un dispositif de remorquage permettant de les transporter de village en village.
Les batteuses seront distribuées dans les zones d’intervention du projet : les départements de Koumpentoum, Tambacounda et Goudiry pour la région orientale, et Médina Yoro Foula et Vélingara pour la région de Kolda. Des comités seront chargés de les gérer.
Une deuxième phase, qui suivra la formation technique des utilisateurs, portera sur la formation en gestion financière de ces comités déjà constitués, a-t-il ajouté.
Pour le DRDR, ce matériel post-récolte permet d’accélérer la transformation ainsi que la consommation du produit, et par là, de limiter les pertes. Les batteuses, a-t-il dit, permettront de ‘’tirer la production’’ en encourageant les producteurs à ‘’cultiver plus, et naturellement à produire plus, donc, à aller vers l’autosuffisance alimentaire’’. ‘’La transformation est le point faible de notre action’’, a-t-il ajouté.
Il a indiqué que d’autres programmes de l’Etat comme le PADAER contribueront à améliorer la couverture de la zone en matériel agricole, y compris en outils de transformation.
Pour le chef du projet DGE, Lamine Diop, l’acquisition de ce matériel est une mesure d’accompagnement destinée à aider à la relance de la culture du mil, que beaucoup de zones commençaient à abandonner, excepté le département de Koumpentoum. Le mil est considéré comme une ‘’variété complexe’’, en raison du volume de travail que requiert sa transformation, a relevé M. Diop.
Financé par le Fonds national de recherche agricole (FNRA) à hauteur de 250 millions de francs CFA, le DGE encourage, depuis deux ans, plus de 1.185 producteurs, à adopter de nouvelles variétés de maïs et de sorgho, choisies pour leur résistance, leur précocité, leur valeur nutritive, entre autres caractéristiques identifiées par la recherche.
Cette expérience cible les variétés ‘’Early Thaï’’ et Swam pour le maïs, ‘’fawrou’’ pour le sorgho et ‘’thialakh 2’’ pour le mil souna.
Prévu pour trois ans, elle a permis aux bénéficiaires qui reçoivent des semences et des engrais à un prix subventionné, d’emblaver 509 hectares de maïs, 244 ha de sorgho et 343 ha de mil souna dans les régions de Kolda, Kédougou et Tambacounda.