L’Association nationale des Handicapés moteurs du Sénégal (Anhms) n’est pas allée par quatre chemins pour exposer leur calvaire à l’occasion de la journée mondiale qui leur ait dédié chaque année le 3 décembre. Les handicapés ne sont toujours pas au bout de leurs peines. Les difficultés d’accès aux différentes aides techniques destinées à résorber notre handicap, à l’Education, la formation et l’emploi et à l’insertion sont autant de maux dont souffrent ces personnes. Le président de l’Anhms, Yatma Fall, invité de Sud Fm hier, mercredi 3 décembre 2014, exhorte l’Etat à la mise en œuvre de la loi qui passe par l’institutionnalisation d’une carte d’égalité des chances et la haute autorité chargée de la promotion et de la protection des droits des handicapés.
«La situation des handicapés n’est guère reluisante dans la mesure où on continue encore de rencontrer des difficultés d’accès aux différents aides techniques destinés à résorber notre handicap visuel, moteur, auditif, sensoriel etc. Les autres problèmes sont l’accès à l’Education, à la formation et par conséquent l’accès à l’emploi et à l’insertion. Sans oublier l’aménagement du cadre de vie général qui n’est pas toujours accessible pour les personnes handicapés».
C’est le cri de cœur du président de l’Association nationale des handicapés moteurs du Sénégal (Anhms), Yatma Fall, hier, au micro de Sud Fm. Il s’exprimait à l’occasion de la journée nationale des handicapés célébré chaque année le 3 décembre dont le thème s’articule autour des objectifs millénaires de développement inclusif : rôle et place des personnes handicapées dans le Plan Sénégal émergent (Pse).
Malgré un nombre important de personnes handicapes qui est, selon le rapport 2011 de l’Organisation mondiale de la Santé, de 15% de la population sénégalaise, Yatma Fall constate pour le regretter la non application de la loi portant amélioration de la situation des handicapés.
Pour lui, la loi a prévu toutes les dispositions pour régler le problème des handicapés. Car, indique M. Fall, elle prévoie l’institution d’une carte d’égalité des chances qui permettra à un détenteur handicapé d’avoir un accès beaucoup plus facile aux différents services sociaux de base, notamment l’éducation, la santé, transports publics. Avant de poursuivre : la mise sur pied de la haute autorité chargée de la promotion et de la protection des droits des handicapés ».
« Nous demandons avec empressement l’application de la loi pour prendre en charge ces dispositions. Ce qui réduirait sensiblement les conditions difficiles des personnes handicapées », a t-il souligné.
PERSONNES HANDICAPEES - L’AFRICAN CHILD POLICY FORUM DEPLORE LEUR MARGINALISATION
«De nombreux enfants en situation de handicap ainsi que leur famille sont sévèrement privés des ressources et des services de base qui pourraient leur permettre de se développer pleinement. Les opportunités d’éducation, de socialisation et de reconnaissance leur sont niées», lit-on dans un communiqué rendu public par l’African child policy forum (ACPF), hier. C’est en marge d’un symposium sur le handicap de son rapport intitulé « ACCÈS REFUSÉ » un recueil de Témoignages de personnes en situation de handicap en Afrique.
L’ACPF est une institution panafricaine indépendante et à but non lucratif de recherche et de dialogue sur l’enfant africain basée à Addis-Abeba.
L’ACPF a été établie avec la conviction que mettre la question des enfants à l’ordre du jour est fondamental pour la réalisation de leurs droits et de leur bien-être et pour amener un progrès social et économique durable en Afrique.