Le projet immobilier au Camp Leclerc qui hantait le sommeil des familles de militaires y logeant a été suspendu. Le ministre des Forces armées l’a annoncé hier lors de son passage devant l’Assemblée nationale pour défendre son budget. «Le projet n’a pas été abandonné mais il n’est plus à l’ordre du jour puisque tout simplement parce que nous n’avons pas la meilleure offre», a déclaré Augustin Tine. Dans la même lancée, le ministre a rassuré sur le sort du camp de Bel Air.
En commission, il a informé de son affectation aux Armées nationales. Il abrite la Direction des transmissions de l’artillerie, le Bataillon d’artillerie, le Bataillon de santé et des logements pour officiers et sous officiers, a-t-il renseigné. L’Agence pour le logement des Forces armées (Alfa) a été créée pour une meilleure gestion du patrimoine immobilier de l’Armée afin de faciliter la disponibilité des militaires. Il a aussi été annoncé la réhabilitation programmée du camp de Kédougou et la probabilité de la réouverture de l’aérodrome d’Abéné maintenant que la zone est devenue stable. Les députés sont aussi préoccupés par la circulation des armes blanches pour lesquelles ils ont demandé une réglementation et ont suggéré leur traçage à l’instar des armes légères et de petits calibres. Le ministre les a rassurés en informant que cela est pris en compte dans le projet de loi portant Régime général des armes à feu. Des sanctions sévères sont prévues, a-t-il dit. Par souci de privilégier les investissements, le ministère des Forces armées connait une baisse des dépenses de fonctionnement. D’après le ministre du Budget, «cette tendance baissière n’aura pas d’impact négatif sur le traitement des effectifs. Mais globalement le département a connu une hausse de 7,12%. Sans débat, le budget a été arrêté à 127 milliards 209 millions 797 mille 900 francs Cfa contre plus de 118 milliards. Cette hausse de près de 8 milliards et demi de francs va permettre le recrutement de 1000 militaires et 1000 gendarmes. Ce programme vise à combler le manque d’effectifs au niveau des camps qu’entraîne l’engagement des soldats dans les opérations extérieures.»
150 millions pourcontrer Ebola
Le ministère des Forces armées va contribuer à hauteur de 150 millions de francs Cfa à la lutte contre le virus Ebola. De même, le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan a octroyé 300 millions au ministère de la Santé et 200 millions pour le corridor humanitaire. En signe de solidarité aux pays touchés par cette épidémie, l’Etat a donné un million de dollars Us, a renseigné le ministre du Budget, Birima Mangara.