Le taux de prévalence du Virus de l’immunodéficience humaine (Vih) Sida est de l’ordre de mois 1%, précisément 0,7%. Autrement dit : ils sont plus de 39 000 personnes qui vivent avec le Vih (Pvvih) selon les dernières estimations en 2013 dont 5 400 enfants de 0 à 14 ans. Toujours est-il que malgré l’efficacité des ripostes menées par les autorités sanitaires et autres acteurs, il existe des disparités énormes au niveau des régions où le taux de prévalence atteint des proportions inquiétantes.
Si le taux de prévalence du Virus de l’immunodéficience humaine (Vih) Sida est de l’ordre de mois 1%, précisément 0,7, il n’en demeure pas moins que cette statistique enviable par rapport aux autres pays cache mal les disparités entre les régions.
La situation épidémiologique montre les disparités géographiques de l’épidémie du VIH/sida. En effet, les régions du Sud et du Sud-Est atteignent des proportions inquiétantes qui dépassement largement le niveau national. Il s’agit de Kolda (2,4%), Kédougou (1,7%), Tambacounda (1,4%), Sédhiou (1,1%), Kaolack (1,1%), Ziguinchor (1%), selon l’Enquête démographique et de Santé (Eds) à Indicateurs multiples 2010-2011.
Pendant ce temps-là, les régions comme Louga, Diourbel, Thiès et Matam enregistrent respectivement 0,1%, 0,2% et 0,3% pour les deux précitées.
En définitive, ils sont plus de 39 000 personnes qui vivent avec le Vih (Pvvih) selon les dernières estimations en 2013 dont 5 400 enfants de 0 à 14 ans. Selon les données d’estimation et projections issues de Spectrum 2013, les femmes infectées représentent 61% des adultes. Les décès liés au Sida sont estimés à 1800. La prévalence VIH au niveau des Professionnelles du sexe est de 18,5% en 2010 contre 19,8% en 2006.
En ce qui concerne les Hommes ayant des relations sexuelles avec les Hommes, la prévalence du Vih est 18,5% en 2013 contre 21,8% en 2007. La prévalence chez les usagers de drogues est de 10,2%. Toutefois, on observe une baisse régulière du nombre des nouvelles infections depuis l’année 2001, estimée à environ 70%, même si elles sont estimées à 1 600 chez les adultes de 15 à 49 ans en 2013. Pour le chargé des programmes à l’Alliance nationale de lutte contre le Sida (Ancs), « le Sénégal est un des rares pays qui a su se maintenir en dessous de 1% de prévalence depuis plus de 20 ans. C’est un pays cité en exemple par l’efficacité de sa riposte au Vih Sida. Massogui Thiandoum estime que la journée mondiale du Sida est aussi l’occasion de sensibiliser sur la problématique du Vih qui est encore une réalité dans nos pays».
PERSONNES VIVANTES AVEC LE VIH- VALORISER L’ACCOMPAGNEMENT PSYCHOSOCIOLOGIQUE
Si la guerre contre le Vih Sida est loin d’être gagnée. Malgré les résultats encourageants, il urge de mettre l’accent d’ores et déjà sur l’accompagnement psychosociologique des Personnes porteuses du Vih (Pvvih). C’est-à-dire promouvoir l’accès à une meilleure prise en charge avec un dépistage précoce et une mise sous traitement rapide des Pvvih.
Une meilleure prise en charge avec un dépistage précoce et une mise sous traitement rapide doit rester une priorité dans le Nord comme au Sud. L’accompagnement psychosociologique destiné aux Personnes porteuses du Vih (Pvvih) reste un enjeu primordial dans la lutte contre le sida. Car, même si l’accès aux soins reste désirer, il est question de promouvoir, dans les stratégies d’accompagnement, la prise en charge communautaire. Un des piliers clés de la stratégie nationale de lutte contre le Sida, M. Thiandoum fait savoir que «cette stratégie concerne plusieurs volets, notamment l’accompagnement psychosocial, l’accompagnement pour l’observation du traitement».
Pour lui, «l’Ancs procède au recrutement des médiateurs psychosociaux qui accueillent au niveau des structures de santé des personnes vivantes avec le Vih pour mieux les orienter, de faire en sorte qu’elles puissent accéder aux services délivrés au niveau des structures de santé». D’où, indique-t-il, la nécessité de «valoriser le travail des médiateurs psychosociaux pour contribuer à l’accompagnement psychosociologique des personnes vivantes avec le Vih ».
PROFESSIONNELS DU SEXE, HOMOSEXUELS, USAGERS DE DROGUES - TROIS GROUPES QUI FAVORISENT LA TRANSMISSION DU VIRUS
Ils sont trois catégories de groupes communément appelés populations clés où les acteurs de lutte contre l’épidémie du Sida gagneraient à mettre l’accent dans leurs interventions pour empêcher la propagation du Vih Sida.
Les Professionnels du sexe, homosexuels, usagers de drogues constituent des facteurs favorisant au développement de l’épidémie.
« Ces trois groupes sont des groupes chez qui le taux de prévalence est assez élevé. Nous essayons de mettre le focus au niveau de ces groupes pour faire en sorte de contrôler l’épidémie de Vih Sida», a souligné M. Massogui Thiandoum de l’Ancs. Avant de poursuivre : «les homosexuels constituent un groupe où par leurs orientations sexuelles peuvent favoriser une contamination à l’intérieur du groupe ».
« On met des focus sur ces groupes clés pour empêcher la propagation. C’est une information erronée de dire que les homos transmettent l’épidémie à la population. Il y’a aussi la transmission par couples hétérosexuels », a-t-il relevé.
Dépistage général
Face à cette propagation «silencieuse» du Vih chez les populations clés, il urge, selon M. Thiandoum, de procéder à une campagne de dépistage général pour identifier la population porteuse, afin de les sensibiliser et de les accompagner.
Relevant que les tendances de l’épidémie consistent à adopter des stratégies spécifiques à chaque groupe cible pour être sûr que nous sommes en train de bien contrecarrer le développement de l’épidémie, Massogui Thiandoum a relevé que «le dépistage prénuptial s’impose au niveau des stratégies de sensibilisation. Toute personne avant d’entrer dans une vie de couple de connaitre son statut sérologique ».