L’Union des enseignants du Sénégal (Ues) n’est pas contente. Le syndicat, dirigé par Gnougna Niang, a fait état des griefs qu’il a à l’endroit des autorités étatiques et si rien n’est fait, le syndicat dit envisager de paralyser le système. Le secrétaire général, qui faisait face à la presse, revient sur ce qui les oppose à l’Etat : «Le protocole du 27 février 2014 n’est toujours pas encore appliqué. Ce qui est un facteur de crise qui, à tout moment, peut déboucher sur des perturbations.»
Très remonté contre le pouvoir, le patron de l’Ues réclame «la formation des enseignants surtout ceux qui enseignent l’informatique, la céramique, la santé, etc.». Avant d’ajouter : «Il faut aussi permettre aux enseignants d’officier dans des classes qui répondent aux normes. Aujourd’hui, les effectifs dépassent la norme 45. Dans certaines zones, ils frisent la centaine.»
Gnougna Niang n’a pas manqué de se solidariser avec les enseignants sortants de la Fastef, qui sont en grève de. Il demande leur recrutement, parce que, constate-t-il, «il y a un déficit d’environ un demi millier d’enseignants dans le moyen- secondaire, alors qu’il y a des enseignants sortants de la Fastef, qui observent une grève de la faim, parce que non recrutés».
L’Ues souhaite aussi que les «enseignants soient motivés avec le respect de leur plan de carrière». Il a ensuite déploré les lenteurs administratives, liées aux lenteurs de la convocation de la commission d’avancement. Car sur les 1 349 en compétition, seuls 722 ont eu gain de cause. Presque 53% sont laissés en rade, regrette-t-il. Ce qui fait que beaucoup d’enseignants n’ont pas avancé.
Pour les contractuels, il constate : «On ne sait même pas quand est-ce-que cette commission s’est réunie pour la dernière fois.» Il veut aussi une «application des accords du protocole signé le 17 février 2014, surtout pour ce qui est de l’élargissement de la validation des années de vacation et de contractualisation pour les enseignants reclassés».