Les pays africains francophones doivent cesser d’utiliser le français comme langue officielle et instaurer des langues de travail purement africaines, ont préconisé des activistes sénégalais, membres du Front patriotique pour le salut (FPS) dont les activités déployées dans le cadre d’un contre sommet à celui de la Francophonie (29-30 novembre à Dakar) ont été annihilées par des forces de l'ordre.
"Nous exigeons que se posent les questions politiques sous-jacentes au développement de l'Afrique qui passe avant tout par la souveraineté. Pour ce faire, il faut mettre immédiatement fin au statut inadmissible de la langue française comme langue officielle exclusive dans les pays dits francophones et ériger les langues africaines en langues de travail constitutionnellement reconnues'', a dit Docteur Dialo Diop, porte-parole du jour du FPS au cours d'un point de presse, lundi à Dakar.
Dr Diop, en pourfendeur de l'Organisation internationale de la francophonie, a et estimé que ce que l'on appelle "pudiquement" la Francophonie est d'abord l'imposition de la langue française comme unique langue officielle.
"Jamais l'on a vu, a-t-il martelé, dans l'histoire de l'humanité, un pays connaître des progrès significatifs dans une langue ignorée de la majorité de ses habitants. La langue française crée un fossé insurmontable entre les élites et la masse car parlée par une infime minorité dominante".