Célébration de la Journée mondiale pour la prévention de l’environnement en temps de guerre : L’Onu plaide pour une gouvernance des ressources naturelles
Les Nations-Unies ont célébré hier la Journée mondiale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé. A cette occasion, le secrétaire général de l’organisation des Nations-Unies, Ban Ki Moon, a exposé l’une des difficultés auxquelles l’Organisation des Nations-Unies et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques «font face à l’heure qu’il est, en Syrie, où la destruction des armes chimiques et des centres de production doit s’accompagner de strictes mesures de protection de l’environnement, pour empêcher la contamination chimique et l’apparition de nouveaux points chauds, environnementaux et éviter les risques sanitaires», lit-on dans un communiqué du Bureau des Nations-Unies de Dakar.
Selon le secrétaire général de l’Onu, l’environnement peut également être contaminé par les mines terrestres et les munitions non explosées, qui représentent tout particulièrement une menace pour les femmes et les enfants, qui y sont souvent plus vulnérables, du fait de leurs activités quotidiennes.
Dans son discours, Ban ki Moon a aussi rappelé la situation qui prévaut en Afrique centrale et orientale avec le trafic des minerais, du bois, du charbon, des espèces sauvages et des drogues. Un trafic, dit-il, qui finance les activités illicites des groupes armés et des réseaux criminels. A titre d’exemple, explique-t-il, le trafic du charbon en Somalie permet aux insurgés et aux groupes terroristes d’engranger des recettes annuelles d’un montant de 384 millions de dollars.
Pour toutes ces raisons, le secrétaire général de l’Onu a exhorté les pays à renforcer la gouvernance des ressources naturelles et a plaidé pour une surveillance plus stricte dans les Etats touchés par les conflits. «Nous pourrions empêcher ces ressources d’alimenter les conflits, consacrer des recettes tant nécessaires à la revitalisation de l’économie et instaurer une paix plus durable», estime-t-il. A l’inverse, poursuit-il, «tout échec sur le plan de la protection et de la gestion des ressources naturelles de manière équitable ne fera qu’accroître la vulnérabilité de ceux qui dépendent le plus de ces ressources, surtout les pauvres».