L’ancien attaquant des Lions, Karim Sèye, décédé vendredi à l’âge de 57 ans, faisait partie de la race, mais n'a pu faire la carrière attendue de lui en équipe nationale en raison de la présence de Jules Bocandé, au sommet de son art à la même période, a expliqué à l’APS, le journaliste Abdoulaye Diaw.
"C’était un attaquant très brillant qui a eu la malchance de tomber sur Bocandé au faite de sa gloire", s’est souvenu l’ancien reporter de Radio Sénégal (publique), qui a couvert les hauts faits d’arme de l’ancien attaquant de la SEIB.
Seul Mawade Wade en 1987, lors des éliminatoires de la CAN contre le Zaïre à Dakar (0-0), avai osé les associer, a relevé l’actuel chroniqueur à la radio privée RFM. Contre le Zimbabwe (3-0), pour les éliminatoires de la CAN 1986, il était dans le groupe de performance.
Pape Diop avait fait jouer Bocandé qui avait marqué les trois buts du retour du Sénégal en phase finale de Coupe d’Afrique des nations (CAN), a rappelé l’ancien le reporter sportif.
"Ce soir-là, à la fin du match, Karim Sèye qui jouait à la SEIB de Diourbel (actuellement Suneor), avait eu un geste magnifique en se jetant dans les bras de Jules Bocandé", rapporte Diaw, selon qui ce comportement avait surpris plus d’un.
"Mais il avait aussi facilité la tâche du staff technique qui n’a pas hésité à le mettre dans le groupe de la CAN 1986", a-t-il dit, relevant que Karim Sèye, même s’il jouait sur le plan local, était "un attaquant redoutable" à l’époque.
"Il avait réussi à faire des corners des occasions de but et après Badou Gaye, c’était le plus redoutable sur les balles arrêtées", a-t-il dit du défunt footballeur. Karim Sèye s'était établi au Portugal où il avait fini sa carrière après avoir longtemps joué dans le championnat local.
Une anecdote du chroniqueur de la RFM rend compte du danger que représentait à l'époque Karim Sèye : ses adversaires refusaient de concéder des corners à cause de son jeu de tête, soulignant qu’il est le né dans une famille de sportifs.