Le commandement territorial, différents chefs de service de l’administration et des populations de la commune de Tambacounda (est) ont rendu hommage samedi au au commissaire Bassamba Camara, chef du Service régional de la sécurité publique.
Cette cérémonie s'est tenue au stade municipal de Tambacounda, lors de la finale de la première édition d’un tournoi qui lui est dédié.
Le commissaire Camara, en fin de mission après cinq ans passés à la tête du commissariat urbain de Tambacounda, a été fait parrain d'une compétition mettant aux prises divers corps de l’administration.
Le coup d’envoi de cette finale opposant les Sapeurs-pompiers aux agents de la gouvernance, a été donné par le gouverneur Gabriel Ndiaye, en présence du préfet et de différentes personnalités, parmi lesquelles l’ancien maire Oury Bâ. Les Sapeurs-pompiers ont remporté le trophée, en battant par 1 but à 0 la gouvernance.
La RTS s'était auparavant s’était imposé devant l'équipe des Agents de sécurité de proximité (ASP), par un score de 1 but à 0, remportant ainsi la troisième place.
"Hier, la population de Tambacounda m’a honoré, tout le monde est sorti, tous les chefs de services sont venus m’accompagner pour rendre belle cette manifestation’’, a-t-il déclaré dimanche dans un entretien avec l'APS.
"Au début, je pensais que c’était une petite affaire, mais par la suite, je me suis rendu compte que ça prenait de l’ampleur et toutes les populations de Tambacounda se sont engagées pour venir me rendre un hommage’’, a-t-il poursuivi.
‘’On va essayer de reconduire ce tournoi’’, a-t-il annoncé, en parlant de cette initiative de l'Agence de sécurité de proximité (ASP), dont il a contribué à la formation des agents.
Se réjouissant de ce que’’ toutes les facettes de la culture de Tambacounda’’ ont été montrées, à travers les prestations des troupes mandingue, peulh, diola et wolof, M. Camara s’est dit ‘’très content et très comblé’’.
‘’Entre Tambacounda et moi, il y a des relations que je ne parviens même pas à m’expliquer. C’est très fort’’, a indiqué le chef du Service régional de la sécurité publique, qui boucle ses cinq ans à Tambacounda, coïncidant avec sa fin de carrière.
Le natif de Rufisque dit ne pas exclure de s’installer ‘’définitivement’’ dans la capitale orientale ou à défaut de cela, y ‘’séjourner régulièrement’’ dans cette ville dont il se considère comme un ‘’fils adoptif’’.
‘’J’ai essayé de gérer la sécurité de manière personnelle, avec une gestion de proximité’’, a-t-il dit, estimant qu’on ne peut s’occuper de la sécurité de la population, tout en restant coupé d’elle. ‘’Ce qui ne nous empêche pas toutefois de faire notre travail’’, a-t-il ajouté. ‘’Les populations l’ont bien compris et elles me l’ont bien rendu hier’’.
Pour le président de l’Amicale des anciens élèves du lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque, ce style de gestion lui a été facilité par le fait qu’il est un ‘’produit du mouvement associatif’’.
Notant avoir été marqué lors de son séjour à Tambacounda par l’affaire des tueries de malades mentaux, Bassamba Camara, se félicite de ce qu’aujourd’hui, ‘’avec le concours de tout le monde, on a pu gérer la situation à la satisfaction des populations’’. Cela, depuis l’arrestation d’une personne dans le cadre de l’enquête.
Avec à son compte 38 ans de service qui l’ont mené, après Dakar, dans six régions du pays, Bassamba Camara a aussi effectué des missions de police civile en Bosnie, au Tchad et en Côte d’Ivoire. Il a reçu plusieurs distinctions. Plus récemment, il fut le chef de la mission de sécurité du ministère de l’Intérieur pour le pèlerinage 2014.