Mahamath Cissé, coordonnateur du programme social de l’Association allemande de lutte contre la lèpre et la tuberculose (DAHW), a réaffirmé vendredi à Koutal (Kaolack) l’urgence d’abroger la loi de 1976 portant création des villages de reclassement social des lépreux, estimant qu’elle ne participe pas à une ''dynamique d’intégration'' de ces villages.
‘’Nous souhaitons son abrogation dans une perspective de créer une dynamique pour intégration au sein de la société de ces villages de reclassement ‘’, a déclaré M. Cissé.
Il s'exprimait en marge de la cérémonie de remise de matériel informatique à l’école maternelle de Koutal, village de reclassement social des lépreux situé à quelques kilomètres de la commune de Kaolack.
Il a déploré le fait que jusqu’à présent, cette loi régit encore ces villages de reclassement social. Selon lui, ''cela ne participe pas à la facilitation d’une intégration de ces villages au sein de la société''.
M. Cissé a toutefois souligné que l’Etat a fait des progrès dans la dynamique d’abroger cette loi.
‘’Il y a de très grands progrès qui ont été faits. Le motif d’abrogation a été validé par le bureau de la législation sanitaire du ministère de la Santé et de l’Action sociale et nous osons espérer que d’ici peu le projet d’abrogation sera sur la table du ministre, Eva Marie Coll Seck, pour qu’elle soit définitivement abroger’’, a-t-il fait part.
Le Sénégal compte neuf villages de reclassement social (VRS) : Mballing, Peycouk, Koutal, Sowane, kolda, Fadiga, Diambo, Djibélor, Teubi et Darou Salam.
‘’Ces villages réunis couvrent une population totale de 10.320 habitants. On dénombre 781 anciens malades de lèpre qui ne sont plus contagieux et 300 autres qui ont une vulnérabilité sociale et physique’’, mentionne un document.