La sortie de Me Abdoulaye Wade continue d’alimenter la polémique dans le landerneau politique sénégalais. Hier, c’est le coordonnateur national adjoint du Rassemblement national des enseignants de l’Apr (Rnea), qui n’a pas été tendre avec Abdoulaye Wade. Pour Amath Suzanne Kamara, l’ancien Président est «moins grand» que ses prédécesseurs.
«A l’opposé de Senghor et Diouf, Wade a usé de toutes les acrobaties pour se maintenir au pouvoir et tracé tous les schémas possibles pour propulser son fils au sommet de l’Etat», dit-il. A l’appel du secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds) à une Présidentielle anticipée en 2015 et à une mise en place d’une Commission de transition, M. Kamara lui rappelle qu’il ne peut reconquérir le pouvoir qu’à l’issue d’élections «libres, démocratiques et transparentes mais jamais par la révolte». Pour les enseignants du parti au pouvoir, Wade «se trompe de pays comme il s’est trompé sur toute la ligne» et cela est le fait, soulignent-ils, de «la vieillesse du corps, du cerveau, de l’esprit».
Le Rnea estime que Wade a organisé son meeting pour «faire libérer son fils» Karim, mais assure que la justice ira «jusqu’au bout pour respecter une demande citoyenne». Amath Suzanne Kamara d’ajouter à l’endroit de l’ancien chef de l’Etat : «Me Wade, arrêtez de rêver !» Les enseignants de l’Apr ont ainsi magnifié la «bravoure» de leur leader Macky Sall qui a répondu à Wade en décidant «volontairement de réduire son mandat de 7 à 5 ans pour l’intérêt du Sénégal».