L’administrateur du Groupe de presse «Avenir communication» a été élu, samedi dernier, président de l’Union internationale de la presse francophone (Upf) à l’issue des 43èmes assises de cette instance, tenues à Dakar du 19 au 23 novembre 2014. Successeur du Marocain Abdelmounaïm Dilami qui a bouclé trois mandats de deux ans à la tête de l’Upf, Madiambal Diagne ambitionne, entre autres, de rendre la voix de la presse francophone plus audible.
L’Union internationale de la presse francophone (Upf) a un nouveau président. Madiambal Diagne, administrateur du groupe sénégalais de presse «Avenir communication», a été élu à ce poste samedi dernier, à la fin des 43èmes assises de ladite structure organisées à Dakar du 19 au 23 novembre 2014. Selon le successeur du Marocain Abdelmounaïm Dilami, la préoccupation légitime de l’Upf reste l’exigence de transparence et de démocratie. «L’Upf devra désormais se distinguer en favorisant les rencontres entre ses membres avec une offre pertinente du point de vue des contenus. Sa voix devra être plus audible sur toutes les questions qui concernent la vie des médias. Aussi, devrions-nous nous engager à mieux faire remarquer son existence par les organisations internationales de coopération à commencer par l’Organisation internationale de la francophonie (Oif). Des partenariats dynamiques devront être noués avec ces institutions. Et nous entendons rester ouverts à toutes idées qui participeront à consolider et renforcer le rayonnement de notre organisation», a décliné M. Diagne. Il a informé que les assises ont adopté une déclaration baptisée la «Déclaration de Dakar» destinée aux chefs d’Etat et de gouvernement, qui se réuniront la semaine prochaine au Sénégal, pour le XVème sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif).
Plaidoyer pour l’UPF
Les membres de l’Upf demandent au Président Macky Sall de porter cette déclaration auprès de ses pairs pour leur exprimer les fortes préoccupations des femmes et hommes des médias de l’espace francophone. Il s’agit, disent-ils, de défendre la liberté de la presse qui, lit-on dans la déclaration, est la première de toutes les libertés. Forts de constats, M. Diagne et ses confrères estiment qu’elle doit être garantie. «C’est pourquoi les assises de la presse francophone lancent une nouvelle fois, un appel solennel à tous les chefs d’Etat pour la suppression des peines privatives de liberté relatives à la presse. La Francophonie doit s’employer à développer le numérique partout où les populations n’y ont pas encore accès, à créer les conditions d’une information pluraliste, libre et responsable. Il appartient au gouvernants de soutenir cette modernisation des médias. Il faut prendre rapidement des initiatives courageuses pour l’attribution de visas dans l’espace francophone», formulent les initiateurs de ces 43èmes] assises.
L’Union internationale de la presse francophone pourrait sur ces points, compter sur le soutien du Président Macky Sall. Il s’est engagé à porter la voix des journalistes francophones auprès de ses pairs au cours du XVème sommet de la Francophonie. «Je vais transmettre la déclaration et la défendre devant les chefs d’Etat qui vont venir à Dakar, pour qu’elle soit prise en compte. L’Upf est une organisation historique de la Francophonie qu’il faut soutenir», a promis le chef de l’Etat. Selon Madiambal Diagne, ses collègues et lui sont vivement interpellés par le lourd tribut que les médias payent dans des pays en situation de crise tels que la République Démocratique du Congo, la Centrafrique, le Mali, etc.
Nouvelles stratégies
L’Upf, composée plus de 300 membres provenant de 35 pays, ambitionne d’élargir davantage ses bases. Pour relever ce défi, le nouveau président de l’institution n’a pas manqué de magnifier le retour au sein de leur organisation de leurs «amis, frères et sœurs» du Vietnam, du Québec, de la Suisse et de la Belgique. «La relance de ces sections nationales, comme de celles des Îles Comores, est un impératif pour la nouvelle présidence internationale de l’Upf. Nous entendons inscrire également en bonne place sur notre feuille de route, un plan d’animation de toutes les sections nationales. Les membres de l’Upf ne devraient pas se rencontrer qu’à l’occasion de la tenue de leurs assises. Le Secrétariat général et le Comité international devront marquer davantage leur présence aux côtés des sections nationales», préconise Madiambal Diagne. D’après lui, il appartient à l’Upf de mettre en œuvre des stratégies pour lever des ressources qui, indique-t-il, permettront de conduire des programmes de formation et d’échanges.
De l’avis des organisateurs, ces assises ont permis des marquer une étape importante dans la vie des médias. Il n’a pas manqué de magnifier l’apport des autorités sénégalaises dans la réussite de leur manifestation. «Si les 43èmes assises de l’Upf ont pu se tenir dans des conditions totalement satisfaisantes, c’est grâce au soutien personnel du président de la République et l’engagement de son gouvernement, notamment de son Premier ministre Mouhamed Dionne. Ils ont compris les enjeux importants d’une telle manifestation pour l’espace francophone», soutient M. Diagne.