La rareté de la ressource, la dégradation de l’écosystème et les conséquences du réchauffement climatique sur la pêche sont "les maux-clés" auxquels restent confronté le secteur, a affirmé le docteur Mamadou Abibou Diagne, conseiller technique au ministère de la Pêche et des Affaires maritimes.
‘’L’écosystème répond toujours à ce qu’on lui demande. Si vous lui demandez d’être austère par vos actes, il va vous répondre. Et si vous lui demandez d’être clément et doux par vos actes, il va vous répondre’’, a-t-il déclaré.
Il s’exprimait, vendredi à Nianing (Mbour, ouest), lors de la célébration de la Journée mondiale de la pêche (JMP).
‘’On parle de réchauffement climatique. C’est vrai que partout dans le monde les stocks s’effondrent, les captures diminuent en quantité et en valeur, parce que le poisson qui est capturé ne peut pas rentrer dans les chaînes de valorisation. On attend donc des acteurs qu’ils œuvrent à la préservation de la ressource qui appartient aussi aux futures générations. Et elle est ressource parce qu’utile pour l’homme’’, a insisté Dr Diagne.
Pour cette raison, il estime qu’il serait plus approprié de parler de ‘’Journée mondiale de la ressource halieutique’’, et non de Journée mondiale de la pêche.
Il a réitéré l’engagement du ministre de la Pêche, Oumar Guèye, auprès des acteurs du secteur.
Il a rappelé que le Sénégal et la Mauritanie entretiennent ''des relations de bon voisinage, surtout dans le secteur de la pêche au niveau de laquelle les deux ministres en charge de cette question dans ces pays travaillent sans cesse pour essayer d'améliorer les conditions d'existence des acteurs’’.
Pour le directeur adjoint de la pêche maritime et côtière de la Mauritanie, Mohamed El Moctar, le développement de la pêche artisanale peut contribuer à lutter contre la pauvreté et à la malnutrition.
‘’Si les pays d’Afrique de l’Ouest arrivaient à bien gérer ce secteur, dit-il, nous aurions pu soutenir une partie très importante de nos populations qui sont, en général, nécessiteuses et méritent d’être assistées’’, a-t-il dit.
