Le Sénégal a réduit de manière considérable le nombre de contrôles sur l’axe Dakar-Bamako, mais aussi le nombre de pots-de-vin, au premier trimestre de l’année 2013. C’est ce qui ressort du 23ème rapport de l’observatoire des pratiques anormales, publié hier à la Chambre de commerce de Dakar.
Le Sénégal ne cesse d’améliorer son rang après chaque rapport publié par l’Observatoire des pratiques anormales (OPA). Si notre pays était parmi les meilleurs élèves en matière de gouvernance routière, dans le 22ème rapport de l’OPA, en étant 3ème dans l’espace UEMOA derrière le Ghana et le Togo, pour ce 23e rapport, il a encore fait des percées importantes. Ainsi, en ce qui concerne les contrôles, ils ont régulièrement diminué de 30% au premier trimestre de l’année 2013.
Les contrôles sont alors passés de 2 contrôles tous les 100 km à 1,3 contrôle pour la même distance parcourue. Ce qui constitue, selon le 23e rapport, le meilleur niveau de baisse que le Sénégal ait jamais connu depuis 2009. Le rapport de l’Observatoire des pratiques anormales donne aussi des informations sur les prélèvements illicites sur l’axe Dakar-Bamako. Ces prélèvements ont aussi connu une baisse, passant de 2 200 F à 1 614 F pour 100 km parcourus. Toutefois, le Sénégal enregistre ‘’la baisse la plus importante des pots-de-vin ce trimestre’’ sur l’ensemble des corridors de la zone UEMOA.
Cela grâce ‘’à l’effort des autorités sénégalaises, en particulier la gendarmerie et la police, pour réduire les tracasseries’’, constate le rapport. Par ailleurs, concernant les temps de contrôle, le score du Sénégal reste le même, ou a dégringolé. Pour 13 mn de retard tous les 100 km, le Sénégal est passé à 14 mn de retard. ’’Aujourd’hui, notre pays est dans le peloton de tête, mais peu et doit mieux faire. Il est sur la bonne voie et nous allons continuer à faire des efforts pour améliorer nos performances’’, se réjouit le directeur des Transports terrestres, El Hadj Seck Ndiaye Wade.
Dans la zone UEMOA, le Togo et le Ghana conservent les meilleurs résultats publiés dans ce rapport, alors que le Mali reste toujours le plus mauvais élève en matière de gouvernance routière. Cependant, le nombre de contrôles reste toujours plus faible au Togo, au Ghana et au Burkina Faso. Le Mali et le Niger restent les pays où il y a plus de contrôles dans l’espace.
Pour les prélèvements illicites, le corridor Bamako-Ouagadougou reste celui où les perceptions illicites sont les plus élevées ; elles restent moins chères au Bénin tandis que le Ghana et le Togo gardent toujours la même situation. Le Mali est toujours le mauvais élève de la sous-région pour le temps de contrôles. Ses retards ont même augmenté pendant ce premier trimestre de l’année 2013. Le Bénin devient par ailleurs le pays où le temps de contrôles est devenu le plus court dans la zone.