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L’ex président sénégalais Me Wade déplore la "situation affreuse" du Sénégal
Publié le samedi 22 novembre 2014   |  Agence de Presse Africaine


Vaste
© aDakar.com par DF
Vaste mobilisation et un meeting réussi pour Abdoulaye Wade et le PDS
Dakar, le 21 Novembre 2014- Le Parti Démocratique Sénégalais et ses alliés ont réussi leur mobilisation à l`occasion du meeting organisé à la Place de l`Obélisque. Devant une foule compacte, Abdoulaye Wade, ancien président du Sénégal, s`est longuement exprimé.


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Le leader du parti démocratique sénégalais (Pds, au pouvoir de 2000 à 2012), Me Abdoulaye Wade, a décrié vendredi à Dakar, au cours d'un meeting la « situation affreuse » dans laquelle se trouve le Sénégal depuis son départ du pouvoir, soulignant que celle-ci s'est traduite par une famine qui affecte le monde rural et la dégradation du système éducatif, entre autres.


"Je suis sûr que je suis dans le cœur de presque tous les Sénégalais. Cela traduit l'espoir que vous placez en moi pour vous sortir de cette affreuse situation dans laquelle vous êtes'', a dit Me Wade, devant des militants de son parti et du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr), initiateurs du meeting.
S'adressant à une foule de militants surexcités, le président sénégalais sortant a listé les maux actuels du pays.

« Notre pays a rétrogradé depuis que je suis parti. Il n'y a pas d'emplois. Les jeunes sont en chômage, les élèves traînent dans les rues, les paysans sont désespérés, l'université est détruite, les chefs religieux ne sont plus respectés, les chefs de village que je voulais élever au rang de représentants de l'administration ont été ravalés, on détruit les étals des marchands, on poursuit les marchands ambulants", a poursuivi Me Wade.


Selon lui, la situation du Sénégal est caractérisée aussi par le fait qu'il n'y ait plus d'argent et les commerçants ne peuvent plus vendre et les acheteurs non plus.
"Le système est bloqué. Il y a également la situation dégradée des droits humains pour lesquels nos ancêtres se sont battus. Vingt-sept personnes ne peuvent plus sortir du Sénégal. On enferme des gens sans preuve. C'est le cas de Karim Wade et de ses amis", a dit le secrétaire général du Pds.

Poursuivant son propos, il a souligné qu'aujourd'hui la justice sénégalaise est sous influence, même s'il y a toujours des magistrats dignes.

"On ne peut plus faire une opposition normale. Pour ce régime, l'opposition doit rester dans une place. Or une opposition, c'est pour faire de l'opposition. Que Macky Sall me comprenne bien. Je n'ai pas intention de faire un coup d'état ni d'envahir le Palais pour le mettre dehors. Je peux le faire, mais je ne le ferai pas", a encore dit Me Wade.

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