La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP), au terme d’un atelier de validation du modèle expérimental mis en œuvre dans les régions de Diourbel, Kaffrine et Tambacounda, a préconisé une série de mesures pour assurer un bon fonctionnement des organes de gestion du système éducatif.
‘’Sur la base des leçons apprises de ce dispositif expérimental de gouvernance scolaire déroulé dans ces régions de février à octobre 2014, il s’agit aujourd’hui de démarrer à temps des activités des organes de gestion et le respect du nombre et de la périodicité des rencontres’’, a expliqué le coordonnateur de la COSYDEP, Cheikh Mbow, à la clôture de l’atelier, vendredi, au Centre national de ressources éducationnelles (CNRE).
Il a précisé que les recommandations prises ont trait également au maintien de l’assemblée générale et à la tenue d’au minimum deux rencontres dans l’année, et à l’exploitation du schéma expérimental pour définir dans l’arrêté la composition et la représentativité des organes de gestion.
L’idée également est d’arriver avec les organes de gestion mises en place dans les écoles à la définition de modalités et stratégies de mobilisation de ressources pour le financement des plans d’action des organes, a-t-il ajouté.
Il a souligné qu'il est important également d’élaborer, pour chaque membre des différents organes de gestion, un cahier de charge précis contrôlé à chaque rencontre et d’établir des exigences minimales pour les postes-clés du comité de gestion de l’école (CGE).
Parmi les recommandations formulées à l’issue de la rencontre de deux jours, figurent également le renforcement de la communication et de l’information autour des activités des organes de gestion et la mise en place d’un dispositif d’émulation et de motivation des organes de gestion.
Pour le chargé du suivi et de l’évaluation à la Direction de la Planification et de la Réforme (DPRE), Pape Latyr Diouf, ‘’il n’est plus à démontrer que pour gagner le pari de la qualité des enseignements-apprentissages, il faut mettre an place un système de gestion transparent, participatif et inclusif, aussi bien aux niveaux central que déconcentré/décentralisé’’.
Pour le représentant du ministère de l’Education, la COSYDEP a compris que l’école n’est plus seulement l’affaire des autorités scolaires et des enseignants, mais plutôt celle de toute la communauté.
C’est dans ce cadre qu’est né le dispositif de participation des acteurs non étatiques (ANE) pour ‘’une gouvernance efficace du système éducatif qui a intégré un processus de co-construction ayant permis d’arriver à un modèle susceptible de contribuer efficacement à l’amélioration de la gouvernance du secteur dans les régions de Diourbel, Kaffrine et Tambacounda.
L’atelier a permis de valider le rapport de capitalisation /modélisation, de présenter le schéma expérimental et les résultats obtenus et de partager les stratégies de plaidoyer.
‘’La tutelle s’évertuera à traduire en actions les perspectives et recommandations issues de cet atelier, afin de corriger l’ensemble des dysfonctionnements et des insuffisances notés dans le fonctionnement des organes de gestion de l’école’’, a-t-il assuré.
Pendant trois jours, les participants représentant toutes les familles d’acteurs concernés et les coordonnateurs du dispositif expérimental des trois régions ciblées, ont discuté des problèmes de gestion auxquels le système éducatif est confronté.
L’idée était de partager les expériences vécues dans leurs localités respectives pour ensemble trouver des pistes d’amélioration de la gouvernance du système éducatif.