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Plaidoyer pour une réponse intégrée VIH/Sida et Ebola
Publié le vendredi 21 novembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Les stratégies de lutte contre le VIH/Sida mises en place depuis plus de deux décennies doivent servir aujourd’hui à la lutter efficacement contre la fièvre Ebola, pour une réponse intégrée entre les deux épidémies dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, a indiqué, jeudi à Dakar, le directeur exécutif de Enda Santé.

‘’Si on veut répondre de manière durable et éradiquer l’épidémie à virus Ebola, on doit s’appuyer sur les énormes investissements en termes de ressources humaines, de connaissances, de pratiques des systèmes de santé’’, a plaid Daouda Diouf.

Il s'exprimait lors de l’ouverture jeudi de la réunion du comité de pilotage du projet ‘’Frontières et vulnérabilités au VIH en Afrique de l’Ouest’’ (FEVE).

En effet, a-t-il souligné ‘’comme le Vih/Sida, Ebola a créé de la discrimination et de la peur avec certains pays qui refusaient le voyage à des personnes vivant avec le VIH/Sida''.

‘’En nous appuyant sur les expériences, l’expertise et l’investissement lourd qui a été fait en matière de lutte contre le Sida, on peut répondre de manière plus efficace à des épidémies comme la fièvre hémorragique Ebola’’, a expliqué M. Diouf.

''Naturellement, a-t-il concédé, il y aura un certain nombre de différences, parce que les épidémies ne sont pas tout à fait les mêmes mais on peut s’appuyer sur le potentiel et l’existant surtout sur les acteurs, parce que nous ne pouvons régler ce problème de santé que si nous nous appuyons sur une réponse communautaire forte’’.

Pour le directeur exécutif de Enda Santé, ‘’l’une des particularités du projet FEVE a été de se focaliser très tôt sur une réponse qui va au-delà des pays, parce que nous nous sommes aperçus très tôt qu’aucun pays pris individuellement ne pouvait répondre de manière efficace et durable à la pandémie du Sida’’.

De même cette coopération transfrontalière et l’approche régionale doivent également prévaloir dans la lutte contre Ebola, a-t-il expliqué.

C’est pourquoi, le projet a essayé de mobiliser toutes les ressources et toutes les énergies et créé les conditions d’une coopération entre les différents pays, selon Daouda Diouf.

‘’Ce qui confirme la pertinence d’avoir une approche régionale de riposte au-delà des frontières et la place centrale que devrait occuper dans la réponse à cette épidémie la coopération transfrontalière’’ ,a ajouté M. Diouf.

‘’Les pays ont réagi très tôt par rapport à Ebola certains pour se barricader, d’autres pour limiter les mouvements pour se donner le temps d’organiser leurs systèmes de santé, afin de mieux réagir. Mais fondamentalement, ce n’est pas ce qui fait l’efficacité de la protection des pays par rapport à une épidémie comme Ebola’’, a-t-il soutenu.

Toutefois, a-t-il dit, ‘’la coopération transfrontalière est importante pour faire face aux épidémies’’.

Pour le directeur adjoint de l’équipe régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’ONUSIDA, Léo Zékeng, ‘’en plus des approches nationales, il est important aussi d’avoir des approches sous-régionales, transfrontalières où on encourage les échanges entre pays, parce que les épidémies n’ont pas de frontières’’.

‘’Il y a beaucoup de leçons à tirer des stratégies mises en place dans la réponse à l’épidémie de Vih/Sida qui peuvent s’appliquer à la fièvre hémorragique à virus Ebola, notamment l’approche multisectorielle, le leadership, l’implication des communautés, la lutte contre la stigmatisation, entre autres’, a-t-il suggéré.

Le chef de la division lutte contre le Sida et les maladies sexuellement transmissibles, le docteur Abdoulaye Sidibé Wade, a souligné pour sa part que le projet FEVE est ''innovant'' dans sa dimension régionale; puisque c’est l’un des premiers projets à prendre en compte des interventions qui dépassent les frontières.

De plus, a-t-il dit, ‘’le projet a le mérite de cibler dans les pays prioritairement les groupes les plus vulnérables comme les travailleuses du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les populations transfrontalières’’.

Le thème de la 4-ème réunion de deux jours du projet FEVE de la CEDEAO est axée sur le thème: ‘’L’Afrique de l’Ouest face aux épidémies: l’enjeu de la coopération transfrontalière et de la réponse régionale’’.

Le projet intervient dans 8 des 15 pays membres de la CEDEAO avec pour objectif de réduire l’impact du VIH en améliorant les indicateurs de santé.

Ces pays sont : Sénégal, Mali, Burkina Faso, Cap-Vert, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau et Niger.

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